Frappes sur la ville de Saraqib.

Syrie: l’Otan ne prend aucun nouvel engagement concret pour aider la Turquie

Le Vif

L’Otan a offert vendredi sa solidarité et son soutien à Ankara après la mort d’au moins 33 soldats turcs dans des frappes en Syrie, mais n’a pris aucun nouvel engagement concret pour aider la Turquie.

« L’Otan continue de soutenir la Turquie pour sa défense aérienne. Cela lui permet de se protéger contre la menace d’une attaque de missiles tirés depuis la Syrie », a dit le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, au cours d’un point de presse à l’issue d’une réunion des ambassadeurs des pays membres.

Depuis 2012, l’OTAN a déployé des batteries de missiles Patriot en Turquie pour aider à sa défense aérienne.

En outre, « des avions Awacs (de détection électronqique) de l’Otan vont patrouiller dans l’espace aérien de la Turquie », a-t-il précisé.

La réunion de l’Otan a été convoquée à la demande de la Turquie, au lendemain de la mort de ses soldats.

Ankara a invoqué l’article 4 du traité de l’Otan, qui permet à tout allié de « demander des consultations chaque fois que, de l’avis de l’un d’entre eux, son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité est menacée ».

Jens Stoltenberg a éludé toutes les questions sur d’éventuelles nouvelles mesures en soutien à Ankara.

Les relations sont tendues au sein de l’Otan entre la Turquie et les pays de l’UE membres de l’Alliance, qui ont condamné à plusieurs reprises l’opération militaire lancée sans consultations par la Turquie dans le nord de la Syrie.

L’UE a exprimé vendredi sa crainte d’une « confrontation militaire internationale majeure » en Syrie.

« Les alliés de l’Otan condamnent la poursuite des frappes aériennes aveugles menées par le régime syrien et la Russie qui le soutient dans la province d’Idleb », dans le nord-ouest de la Syrie, a répété Jens Stoltenberg.

« Cette situation dangereuse doit être désamorcée pour éviter une nouvelle aggravation de l’horrible situation humanitaire dans la région et pour permettre un accès humanitaire d’urgence aux personnes prises au piège à Idleb », a-t-il ajouté.

La Turquie a demandé des consultations à l’Otan à plusieurs reprises ces dernières années, notamment en 2012 après la destruction d’un de ses avions de combat, abattu par les forces syriennes, et en 2015 après une série d’attentats en Turquie.

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