Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a appelé à la « désescalade » face au risque de confrontation militaire internationale majeure en Syrie après de violents accrochages entre les forces turques qui y sont déployées et celles du régime syrien, soutenu par la Russie.
Il a exprimé le « fort soutien », politique et pratique, que les alliés accordent à la Turquie, un pays membre de l’Alliance atlantique, lors d’une conférence de presse après une réunion extraordinaire à Bruxelles du Conseil de l’Atlantique nord (CAN, les ambassadeurs des 29 pays membres).
Selon M. Stoltenberg, les alliés ont exprimé leurs « plus profondes condoléances » à la Turquie après la mort de 33 de ses soldats jeudi dans la région d’Idleb (nord-ouest de la Syrie) dans des frappes aériennes attribuées par Ankara aux forces du régime du président Bachar al-Assad, qui bénéficient du soutien de la Russie.
Erdogan et Poutine inquiets de « l’escalade »
Les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan ont parlé vendredi au téléphone et se sont dits « inquiets de l’escalade des tensions » après la mort d’au moins 33 soldats turcs dans le nord-ouest de la Syrie.
Les deux chefs d’Etat « ont poursuivi leurs échanges de vues sur la situation en Syrie », indique le Kremlin dans un communiqué, ajoutant qu’ils sont « sérieusement inquiets de l’escalade des tensions à Idleb ».
Selon le communiqué, ils ont aussi évoqué la nécessité « d’améliorer l’efficacité » des canaux de communication entre les armées des deux pays, ainsi que de « prendre des mesures supplémentaires » pour normaliser la situation.
« Il est convenu d’intensifier les consultations interministérielles pertinentes et d’étudier la possibilité de tenir prochainement un sommet », ajoute le communiqué.