Le porte-parole en chef de l’exécutif européen, Eric Mamer, est revenu sur l’incident protocolaire de la semaine dernière.
L‘incident protocolaire d’un ministre ougandais qui a largement ignoré, ce jeudi lors du sommet UE-UA, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, « est quelque chose sur laquelle nous ne sommes absolument pas revenus », a balayé ce lundi le porte-parole en chef de l’exécutif européen, Eric Mamer.
« Nous avons une situation d’une extrême gravité autour de l’Ukraine, la présidente Von der Leyen et ses services travaillent littéralement sept jours sur sept. Notre attention est entièrement accaparée par la gestion de cette crise », a-t-il ajouté, en réponse à une question journalistique lors du point presse quotidien. « Sans le moins du monde enlever une signification quelconque à une situation protocolaire, le fait est que l’attention de la présidente se porte sur d’autres sujets« , a-t-il dit.
« La présidente ne charge personne, elle n’a absolument pas évoqué la question, avec qui que ce soit, car nous sommes concentrés sur autre chose. Ce sont des médias qui sont en train de monter cette affaire en épingle. La Commission européenne ne dit pas qu’il y a eu un incident. Évitons de faire une tempête dans un verre d’eau », a conclu Eric Mamer.
« Pas vu »
L’incident remonte à jeudi: Mme Von der Leyen, le président du Conseil Charles Michel et le président français Emmanuel Macron accueillaient un à un leurs invités, au premier jour du sommet de Bruxelles, quand le représentant du gouvernement ougandais, le général Jeje Odongo, est rapidement passé devant Mme Von der Leyen pour aller serrer les mains des deux hommes. Ce n’est qu’après que le président français eut souligné la présence de Mme Von der Leyen que le ministre ougandais a adressé à l’Allemande un salut plus prononcé de la tête, sans toutefois lui serrer la main.
Des critiques ont été émises ce week-end, sur les réseaux sociaux puis dans le monde politique, pour dénoncer ce que certains ont considéré comme de la passivité, dans le chef de Charles Michel, face à un acte sexiste qui leur rappelait le « sofagate » d’avril 2021, quand Mme Von der Leyen s’était offusquée d’être placée en retrait du Belge et du président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d’une rencontre à Ankara. Le Belge a assuré, par la voix de son conseiller en communication, qu’il n’avait pas vu l’incident de ce jeudi, parce qu’il parlait au président Macron au moment où le ministre ougandais a ignoré Mme Von der Leyen.
