Au centre, le leader et cofondateur des talibans, Abdul Ghani Baradar, homme politique expérimenté et le plus souvent mentionné comme le chef du prochain gouvernement dirigé par le mouvement fondamentaliste. (Photographié ici à Moscou, en 2015)

Négociations entre ONU et talibans, sur la sécurité des humanitaires et les droits des femmes

Le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths, s’est entretenu dimanche de la catastrophe humanitaire imminente en Afghanistan avec le leader et cofondateur des talibans, Abdul Ghani Baradar. Les talibans se sont engagés à garantir la sécurité des travailleurs humanitaires et l’accès de l’aide au pays.

Le Britannique Martin Griffiths était dimanche à Kaboul pour plusieurs jours d’entretiens avec les dirigeants talibans, – dont le leader et cofondateur des talibans, Abdul Ghani Baradar, homme politique expérimenté et le plus souvent mentionné comme le chef du prochain gouvernement dirigé par le mouvement fondamentaliste – alors que le pays est menacé par une crise humanitaire à grande échelle. Il y a souligné la volonté de la communauté internationale de fournir à l’Afghanistan « une aide impartiale et indépendante » pour les millions d’Afghans dans le besoin, selon la communication de l’ONU depuis New York.

Le diplomate a appelé les talibans à respecter les droits des femmes, à la fois au sein des populations et parmi les équipes humanitaires, et des minorités. La question des droits des femmes est celle sur laquelle les talibans, qui ont pris le pouvoir le 15 août à l’issue d’une offensive militaire éclair, sont le plus attendus par la communauté internationale. Cette dernière, ainsi qu’une partie de la population afghane, garde en mémoire la brutalité du mouvement islamiste entre 1996 et 2001. Il s’efforce, depuis son retour au pouvoir, de montrer un visage plus modéré.

D’après les Nations unies, la partie afghane a donné l’assurance que les travailleurs humanitaires ne seraient pas entravés et que les fournitures de secours seraient autorisées à passer librement. D’autres pourparlers sont prévus dans les prochains jours.

u0022Les autorités se sont engagées à garantir la sûreté et la sécurité des équipes humanitaires ainsi que l’accès de l’aide humanitaire aux gens qui en ont besoin et la liberté de mouvement des travailleurs humanitaires – les hommes et aussi les femmesu0022

Stu0026#xE9;phane Dujarric, porte-parole de l’Onu

Des vols humanitaires onusiens ont repris récemment vers le nord et le sud de l’Afghanistan, avait indiqué jeudi M. Dujarric, en disant espérer qu’ils pourront être intensifiés prochainement.

L’ONU organise un sommet sur l’Afghanistan à Genève le 13 septembre avec pour objectif d’éviter une catastrophe humanitaire. La moitié des 38 millions d’Afghans dépendent de l’aide pour survivre et plus de la moitié des enfants âgés de moins de cinq ans souffriront de la faim dans l’année à venir, alertent les Nations unies.

Entre 2002 et 2021, des vols onusiens ont desservi plus de 20 destinations en Afghanistan et l’objectif de l’ONU est de revenir vers une telle amplitude dès que la sécurité et le financement des opérations seront assurés

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