Melania Trump et Mike Pompeo, ici lors d'un sommet à Helsinki en 2018. © REUTERS/Kevin Lamarque

Mike Pompeo et Melania Trump, vedettes du 2e soir de la convention républicaine

Le Vif

Le chef de la diplomatie américaine et l’épouse du président seront en tête d’affiche du deuxième soir d’une convention républicaine qui a jusqu’ici agité le spectre d’une Amérique plongée dans le chaos si le démocrate Joe Biden battait Donald Trump le 3 novembre.

L’équipe de campagne de Donald Trump avait annoncé une convention « très optimiste et gaie ». Mais c’est avec une tonalité sombre, en évoquant la possible « mort du rêve américain » si les démocrates l’emportaient, que le président américain a officiellement lancé sa campagne de réélection lundi.

Largement devancé dans les sondages nationaux, donné battu, d’une plus courte avance, dans de nombreux Etats-clés, il a été officiellement investi par le parti républicain à Charlotte, en Caroline du Nord, et a promis une nouvelle victoire. Mais il a aussi accusé de nouveau les démocrates de vouloir « voler » l’élection présidentielle, en s’inquiétant de fraudes liées au vote par correspondance, qui occupera une place plus importante cette année en raison du coronavirus. C’est « la voie assurée vers un désastre », a-t-il encore tweeté mardi matin, sans apporter d’éléments tangibles à l’appui.

Pour la nouvelle soirée de convention, qui débutera à 20h30 (2h30 heure belge), son chef de la diplomatie Mike Pompeo devrait s’exprimer dans une vidéo enregistrée la veille à Jérusalem. « Le président Trump a garanti la sécurité des Américains et assuré nos nombreuses libertés, qui sont aux fondements de cette grande nation », a-t-il tweeté mardi sur son compte personnel, en disant avoir « hâte » de raconter comment le président avait « accompli cette mission ».

https://twitter.com/mikepompeo/status/1298260861396455424Mike Pompeohttps://twitter.com/mikepompeo

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Selon des spéculations des médias israéliens, le message pourrait avoir été tourné sur le toit de l’hôtel King David, une institution qui surplombe la vieille ville. De quoi envoyer un message à la base électorale évangélique de Donald Trump.

La directrice de communication de Joe Biden, Kate Bedingfield, s’est indignée de la décision « honteuse » du secrétaire d’Etat « d’officier comme petit commissionnaire du président pour sa réélection pendant une mission diplomatique payée par le contribuable ».

Trump, « rôle notable »

Melania Trump, 50 ans, fera elle un discours en direct depuis les jardins de la Maison Blanche vers 22h30 (04h30 heure belge). Donald Trump, 74 ans, y assistera. Il occupera « un rôle notable encore ce soir », a confié son directeur de communication, Tim Murtaugh.

L’ex-mannequin d’origine slovène tentera de faire oublier la polémique de 2016: son premier grand discours à la convention républicaine avait repris des passages entiers d’un discours de… Michelle Obama.

Comme les autres épouses de candidats à la Maison Blanche, Melania Trump tentera probablement de « montrer son époux sous une lumière chaleureuse, humaine et personnelle », explique Katherine Jellison, historienne à l’université de l’Ohio. Ses mots ne s’adresseront probablement pas à la base fidèle du président mais pourraient tenter d' »attirer au moins quelques électeurs indécis ».

« Emeute » et « pillage »

Comme au premier soir, la famille du président occupera une place centrale, avec aussi les discours de ses enfants nés de précédents mariages: Eric et Tiffany Trump (36 et 26 ans respectivement).

Lundi, son fils aîné Donald Trump Jr avait affirmé que l’élection de novembre serait un choix entre « l’église, le travail et l’école » et « l’émeute, le pillage et le vandalisme ».

Don Jr a assuré que le président avait « pris rapidement des décisions » contre la pandémie de Covid-19, mais, à l’instar de quasiment tous les participants à la convention, n’a pas fait mention des quelque 177.000 Américains tués par la maladie.

La gestion de Donald Trump est toutefois loin de faire l’unanimité dans ses rangs et plus d’une vingtaine d’anciens élus républicains du Congrès ont apporté lundi leur soutien à son rival démocrate.

Soucieux de marquer le contraste avec Joe Biden, 77 ans, qu’il a affublé du surnom moqueur de « Joe l’endormi », Trump avait fait le déplacement à Charlotte au premier jour de la convention, qui s’achèvera jeudi. Mais cette grand-messe du parti républicain, comme son pendant démocrate, sera majoritairement virtuelle pour cause de pandémie.

Jeudi, le milliardaire acceptera officiellement, et pour la deuxième fois, la nomination de son parti, lors d’un discours dans les jardins de la Maison Blanche.

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