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Les F-16 belges survolent l’Irak pour leur première mission de reconnaissance

Deux chasseurs-bombardiers F-16 belges engagés dans la lutte contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) ont effectué mercredi leur première mission « de reconnaissance » au dessus de l’Irak, et plus particulièrement dans les environs de Bagdad, la capitale, mais sans faire usage de leur armement, a annoncé en soirée le ministère de la Défense.

« C’est aujourd’hui (mercredi) que les F-16 de la composante Air de l’armée belge ont effectué leur première mission opérationnelle au-dessus de l’Irak. Ces appareils font partie de la coalition internationale qui combat la menace posée par de l’EI (ou Daech) », a précisé le cabinet du ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), dans un communiqué.

Ces avions, arrivés samedi sur une base jordanienne dont le nom n’a pas été révélé officiellement, ont décollé pour une mission de reconnaissance au-dessus du territoire irakien « dans les larges environs de Bagdad ». Les deux appareils sont rentrés à leur base après un vol de plus de trois heures et deux ravitaillements en vol sans faire usage de leur système d’armes, précise le texte.

La localisation de leur base de déploiement n’a pas été précisée, mais il s’agit, selon des sources concordantes, de la base aérienne Mufaq Salti près d’Azraq (centre-est de la Jordanie), à une centaine de kilomètres d’Amman, la capitale du royaume hachémite.

Les avions de combat étaient équipés de leur canon de bord – une arme de calibre 20mm capable de tirer jusqu’à 6.000 coups à la minute – et de munitions à guidage de précision (des bombes de 250 kilos à guidage laser ou GPS).

Les images prises par la nacelle de reconnaissance embarquée (un « pod » de désignation et de guidage de type « Sniper ») ont été transférées à des interprètes spécialisés pour une analyse plus approfondie.

« Dans les prochains jours, le détachement exécutera de nouvelles missions », a ajouté le cabinet de M. De Crem.

La mission des avions de combat belges comprend la sécurité de l’espace aérien, la collecte d’informations tactiques concernant les éléments ennemis et la neutralisation d’objectifs au sol. La mission a reçu le nom d’opération « Desert Falcon » (faucon du désert) d’après le nom donné au chasseur F-16 par les Etats-Unis (« Fighting Falcon ») et en s’inspirant de l’environnement au dessus duquel les appareils sont appelés à évoluer.

Le cabinet de la Défense a rappelé l’engagement pris par la semaine dernière M. De Crem devant les commission réunies des relations extérieures et de la défense de la Chambre d’un déploiement opérationnel des moyens militaires endéans les cinq jours.

« La Défense démontre une nouvelle fois que, quand on fait appelle à elle, elle est capable de réagir efficacement et promptement », conclut le communiqué.

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