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Les dates clés de l’Iran depuis la Révolution islamique

Le Vif

Rappel des principaux événements en Iran depuis la Révolution islamique.

Révolution islamique

Le 1er février 1979, l’ayatollah Ruhollah Khomeiny fait un retour triomphal à Téhéran après près de 15 ans d’exil, à la suite du départ du chah Mohamed Reza Pahlavi poussé au départ par des manifestations massives contre son régime.

Le 11 février, la radio iranienne annonce « la fin de 2.500 ans de despotisme et la chute de la dictature des rois ».

Le 1er avril, la République islamique est proclamée.

Otages américains

Le 4 novembre 1979, des étudiants islamistes envahissent l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran et prennent en otage 52 diplomates. Ils dénoncent l’hospitalisation de l’ex-chah aux Etats-Unis et demandent son retour en Iran. La prise d’otage dure 444 jours.

En avril 1980, Washington rompt ses relations diplomatiques avec Téhéran et impose un embargo commercial, dix mois avant la libération des derniers otages.

Guerre Irak-Iran

Le 22 septembre 1980, l’Irak lance son armée sur le territoire iranien après que Bagdad a dénoncé les accords d’Alger de 1975, qui devait mettre fin au conflit frontalier entre les deux pays au sujet du fleuve Chatt al-Arab.

Un cessez-le-feu entre en vigueur le 20 août 1988. La guerre a fait environ un million de morts.

Rafsandjani, conservateur modéré

Après le décès en juin 1989 de Khomeiny, l’ayatollah Ali Khamenei, président depuis 1981, devient guide suprême.

En juillet, le conservateur modéré Akbar Hachémi Rafsandjani est élu président, puis réélu en 1993. Il mène la reconstruction de son pays après la guerre avec l’Irak et amorce une politique d’ouverture à l’Occident.

Khatami, réformateur

Le 23 mai 1997, le réformateur Mohammad Khatami est élu triomphalement président.

En juillet 1999, des émeutes éclatent après un raid musclé de la police et de miliciens islamistes contre une manifestation d’étudiants à Téhéran qui dénonçaient la fermeture d’un journal. D’autres manifestations estudiantines réprimées émailleront sa présidence.

Réélu en 2001, M. Khatami, qui a longtemps incarné l’espoir de la réforme, aura passé huit années à se battre contre l’obstruction des conservateurs.

« Axe du mal »

Début 2002, le président américain George W. Bush classe l’Iran comme un pays de l' »axe du mal » avec l’Irak et la Corée du Nord, l’accusant de vouloir « exporter le terrorisme » et de se doter d’armes de destruction massive.

Dès 1995, Washington avait décrété un embargo total contre l’Iran.

Ahmadinejad, ultraconservateur

Le 25 juin 2005, l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad remporte la présidentielle. L’Iran reprend son programme d’enrichissement d’uranium.

M. Ahmadinejad multiplie les déclarations remettant en cause l’Holocauste et souhaitant qu’Israël soit « rayé de la carte ».

En juin 2009, sa réélection provoque un mouvement de contestation à Téhéran, violemment réprimé.

Accord sur le nucléaire

Le 15 juin 2013, Hassan Rohani, un religieux modéré partisan d’une plus grande souplesse vis-à-vis de l’Occident, est élu à la présidence.

En septembre, les présidents américain Barack Obama et iranien Hassan Rohani, qui se trouve alors aux Etats-Unis pour participer à l’Assemblée générale, se parlent au téléphone, un contact sans précédent à ce niveau depuis 1979.

Le 14 juillet 2015, un accord de l’Iran avec les grandes puissances met fin à plus de 13 ans de contentieux sur le nucléaire. Il garantit le caractère civil du programme iranien en échange d’une levée sur dix ans des sanctions économiques internationales.

Rupture avec l’Arabie

Début janvier 2016, l’Arabie saoudite et ses alliés rompent ou réduisent leurs relations diplomatiques avec Téhéran après une crise déclenchée par l’exécution d’un dignitaire chiite saoudien.

Ils accusent l’Iran d’ingérence dans les affaires des pays arabes et d’attiser des conflits régionaux.

Mouvement de contestation

Le 19 mai 2017, Hassan Rohani est réélu, avec le soutien des réformateurs et d’une grande partie de la jeunesse.

Il est néanmoins accusé de ne pas avoir tenu ses promesses électorales en matière économique et sociale.

Fin décembre, des manifestations contre les difficultés économiques et le pouvoir ont lieu en Iran, émaillées de violences qui ont fait 21 morts.

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