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L’UE et Royaume-Uni disent travailler à une solution « mutuellement bénéfique » concernant les vaccins

L’Union européenne et la Grande-Bretagne, en désaccord sur la gestion des stocks de vaccins produits en Europe par le groupe anglo-suédois AstraZeneca, ont assuré mercredi leur intention de régler cet important litige par la négociation.

Face à « une très grave situation épidémiologique », l’UE « continue d’exporter des volumes importants vers des pays » produisant leurs propres vaccins ou ayant déjà largement vacciné leur population, a d’abord regretté mercredi le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

Il faisait allusion au fait que l’UE a exporté quelque 10 millions de doses, tous vaccins confondus, vers le Royaume-Uni mais n’a reçu en retour aucune dose produite outre-Manche, alors que le contrat signé par AstraZeneca prévoyait la livraison de doses provenant de deux usines britanniques.

L’entreprise avait expliqué que son contrat avec Londres l’obligeait à honorer en priorité les commandes britanniques. L’UE « exporte à grande échelle » mais « les routes doivent être empruntées dans les deux sens », a averti la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Face à cette situation, l’exécutif européen « a donc adopté deux ajustements au mécanisme actuel » de contrôle des exportations pour « résoudre ces déséquilibres » et pour « garantir » les approvisionnements des Vingt-Sept, a annoncé M. Dombrovskis.

Ces mesures ont immédiatement été dénoncées par le Premier ministre britannique. Boris Johnson a mis en garde contre les conséquences en termes d’investissements de « blocus arbitraires » de vaccins anti-Covid. « Je pense que les blocus des vaccins ou des ingrédients pour vaccins constituent un sujet sensible », a insisté Boris Johnson, soulignant que les vaccins étaient le fruit d’une « coopération internationale ».

Des tractations entre Bruxelles et Londres ont été entamées et ont abouti mercredi à une annonce commune : l’UE et les autorités anglaises ont fait savoir qu’elles travaillaient à trouver une solution « mutuellement bénéfique » pour résoudre ces tensions.

« Etant donné nos interdépendances » dans la production de vaccins, « nous travaillons sur des mesures spécifiques que nous pouvons faire, à court, moyen et long terme, pour arriver à une situation mutuellement bénéfique et accroître l’approvisionnement en vaccins pour nos citoyens », ont indiqué Londres Bruxelles dans un communiqué commun.

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