Mahmoud Alavi, ministre iranien du renseignement © Reuters

L’Iran aurait arrêté des « dizaines d’espions »

Le Vif

L’Iran a arrêté des « dizaines d’espions » et veut limiter l’accès des binationaux à des fonctions officielles, a déclaré mardi le ministre des Renseignements en estimant que son pays était visé par de nombreuses tentatives d’espionnage. Il n’a pas précisé sur quelle période avaient eu lieu ces arrestations.

« A la fois financièrement et par d’autres moyens, nos ennemis tentent d’obtenir des informations sur notre pays », a affirmé le ministre Mahmoud Alavi lors d’un entretien avec la télévision d’Etat. « Ils agissent en espionnant et en s’infiltrant. Heureusement, la section de contre-espionnage est l’une des plus fortes de notre ministère », a-t-il ajouté.

Le ministre a par ailleurs indiqué que les autorités avaient entrepris une campagne pour que les citoyens qui ont une double nationalité n’occupent plus de fonction officielle.

« Si vous connaissez des gens dans ce cas, informez-nous sur eux », a lancé M. Alavi.

Il a par ailleurs estimé que le groupe jihadiste Etat islamique (EI) continuait d’être une menace pour l’Iran chiite. Les jihadistes de l’EI, se réclamant du sunnisme, considèrent les musulmans chiites comme des hérétiques et ont commis de nombreux attentats les visant dans le monde.

Selon le ministre iranien, 230 « cellules terroristes » ont été démantelées au cours de l’année écoulée. « Nous avons réussi à déjouer des attaques qui visaient des universités mais aussi le métro mais nous avons peu communiqué à ce sujet », a-t-il affirmé.

Le 7 juin 2017, 17 personnes avaient été tuées à Téhéran dans un double attentat ayant visé le Parlement et le mausolée de l’Imam-Khomeiny, qui abrite la dépouille de Rouhollah Khomeiny, fondateur de la République islamique.

Ces attaques ont été les premières revendiquées par l’EI à Téhéran.

Le ministre a souligné la nécessité de lutter contre la corruption au moment où la monnaie nationale est en chute face au dollar, notamment en raison du rétablissement des sanctions américaines, et où la population soupçonne certains responsables d’aggraver cette tendance par de la spéculation.

« Si nous voulons avoir une économie dynamique, nous devons lutter contre la corruption économique », a insisté M. Alavi. Il a affirmé que 180 suspects ont été arrêtés à ce jour et 130 enquêtes ouvertes.

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