Jamal Khashoggi © REUTERS

Khashoggi: Trump « pas satisfait » des explications, May réclame « toute la vérité »

Le Vif

Le président américain Donald Trump a affirmé lundi qu’il n’était « pas satisfait » des explications de Ryad sur la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à l’intérieur du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.

« Je ne suis pas satisfait de ce que j’ai entendu », a déclaré M. Trump à la presse à la Maison Blanche. « Nous en saurons très bientôt » davantage, a-t-il ajouté.

May réclame « toute la vérité »

La Première ministre britannique Theresa May a réclamé lundi « toute la vérité sur ce qui s’est passé », concernant le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d’Istanbul le 2 octobre.

« Je suis sûre que tout le Parlement se joint à moi pour condamner le meurtre de Jamal Khashoggi avec la plus grande fermeté possible. Nous devons connaître toute la vérité sur ce qui s’est passé », a-t-elle déclaré devant la chambre des députés.

La dirigeante conservatrice est le premier leader européen à s’exprimer depuis que l’Arabie saoudite a reconnu samedi, 18 jours après sa disparition dans le consulat, que le journaliste avait été tué dans l’enceinte diplomatique, parlant d’une « bagarre » qui avait mal tourné.

Mais cette explication n’a pas vraiment mis fin aux questions, puisque Ryad avait auparavant affirmé que le journaliste était sorti en vie du consulat.

Dans la soirée, le ministre des Affaires étrangères britannique, Jeremy Hunt, a estimé que la version des faits livrée par les autorités saoudiennes « ne constitue pas une explication crédible ». « Il demeure urgent d’établir exactement ce qui s’est passé, et toute personne responsable d’une quelconque infraction devra rendre des compte », a-t-il écrit sur Twitter.

La veille, Londres, Paris et Berlin avaient publié un communiqué commun en relevant « un besoin urgent de clarification » sur les circonstances de la mort du journaliste, et réclamant « davantage d’efforts » pour « établir la vérité d’une manière complète, transparente et crédible ».

Signal d’alarme

Le meurtre de Jamal Khashoggi doit être « un signal d’alarme », a de son côté affirmé lundi à Londres la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, brouillé avec son grand voisin.

Interrogée sur les répercussions de cette affaire sur les relations entre les deux pays, rompues depuis juin 2017, Lolwah al-Khater a estimé que « cela n’a pas changé grand chose. Nous espérons juste que ce soit un signal d’alarme pour tout le monde », lors d’un débat au cercle de réflexion de Chatham House à Londres.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui promis de révéler « toute la vérité » mardi.

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