Daniela Poggiali © Belga

Italie : une infirmière tuait ses patients et faisait des selfies morbides

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Arrêtée vendredi dernier, l’infirmière italienne Daniela Poggiali (42 ans) est soupçonnée d’avoir tué 38 de ses patients de l’hôpital de Lugo, à Ravenne, dans le nord de l’Italie. Elle est surnommée l' »Ange de la mort » par la presse locale.

C’est le décès, une heure après son arrivée, d’une patiente venue pour une visite de routine qui a éveillé les soupçons et permis d’ouvrir une enquête début avril. Le décès de cette patiente était dû à l’injection d’une dose massive de chlorure de potassium, rapporte le Nouvel Observateur. L’enquête a pu démontrer que l’infirmière incriminée était la seule à avoir pu faire l’injection.

Alors que dix autres cas étaient considérés comme très suspects par le Parquet, l’enquête a été ralentie, parce que le chlorure de potassium n’est plus détectable quelques jours après la mort du patient. Il était donc impossible de prouver l’intervention de Daniela Poggiali.

En épluchant son emploi du temps, les enquêteurs ont découvert que durant les trois premiers mois de l’année 2014, l’infirmière était présente lors de 38 décès sur les 83 enregistrés. La moyenne des autres infirmières étant de 10 décès. Les patients nécessitants plus de soins ou dont la famille était exigeante avaient également un taux de mortalité plus élevé lorsque Daniela Poggiali était présente.

Deux photos ont également été retrouvées dans le téléphone de l’infirmière. Pouce en l’air, elle pose avec le cadavre d’une de ses patientes. Sur l’autre cliché, bouche ouverte, elle imite la morte. La photo est accompagnée du commentaire : « brr, la vie et la mort ».

Interrogés, ses collègues affirment qu’elle était méchante avec ses patients et avait la main lourde sur les sédatifs lorsque les patients étaient agités. Elle aurait également donné des laxatifs à certains patients pour ennuyer ses collègues et leur donner plus de travail. Le Corriere delle Sera la décrit comme « organisée, lucide, infatigable », mais aussi « cynique et vindicative », rapporte le Figaro.

Depuis son arrestation, elle nie les faits et se dit victime d’un complot.

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