Avigdor Lieberman, ministre de la Défense israélien. © REUTERS/Amir Cohen

Israël ne s’estime pas tenu par de futurs accords sur la Syrie

Le Vif

Le ministre de la Défense israélien Avigdor Lieberman a déclaré jeudi qu’Israël ne serait pas lié par les éventuels accords internationaux qui seraient signés sur l’avenir de son voisin syrien.

Des pourparlers à différents niveaux sont en cours alors que le régime du président Bachar al-Assad semble prêt à lancer une offensive dans la province d’Idleb, ultime bastion rebelle dans la Syrie en guerre.

« Nous voyons se tenir différentes réunions en différents endroits: à Ankara, à Téhéran, à Genève, ailleurs, on parle de redessiner la carte de la Syrie après la bataille d’Idleb », a dit le ministre israélien de la Défense, en visite dans le nord d’Israël, à la frontière avec le Liban.

« Avec tout le respect et la reconnaissance possibles pour de tels accords, ils ne nous engagent pas. La seule chose qui nous engage, ce sont les intérêts sécuritaires d’Israël », a-t-il insisté.

Il a cependant précisé que son pays restait attaché aux précédents accords passés avec la Syrie, dont l’accord de désengagement de 1974 mettant officiellement fin à la guerre du Kippour.

La principale préoccupation proclamée par Israël est d’éviter tout ancrage de l’Iran, son grand ennemi, en Syrie. La République islamique fournit actuellement un soutien politique, financier et militaire de premier plan au régime de Bachar al-Assad.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne cesse d’exiger le retrait iranien de Syrie.

Tout en veillant à ne pas être entraîné dans le conflit chez son voisin, Israël a mené des dizaines de raids contre des positions syriennes, des convois d’armes destinées, selon lui, au Hezbollah libanais qui soutient également le régime Assad, et de plus en plus fréquemment contre les forces iraniennes.

M. Lieberman a par ailleurs annoncé qu’Israël investirait plus de 60 millions de dollars (plus de 51 millions d’euros) pour renforcer la sécurité de localités proches de la frontière libanaise.

L’argent servira à ériger des clôtures autour de 21 localités et à renforcer les abris publics et les bâtiments scolaires dans celles situées à moins de 20 km de la frontière.

Lors de la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, des centaines de milliers d’Israéliens avaient été contraints de fuir les localités du nord du pays à la suite de tirs de milliers de roquettes par le mouvement libanais.

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