Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, en septembre 2012 © Reuters

France: Juppé, rival de Sarkozy, ira « jusqu’au bout » en 2017

L’ex-Premier ministre français Alain Juppé, rival de Nicolas Sarkozy au sein de la droite pour la présidentielle de 2017, a estimé dimanche que le « match » avait « commencé » et qu’il irait « jusqu’au bout », deux jours après le retour politique de l’ancien président.

« Si j’ai dit ça, c’est parce que j’y ai réfléchi, pensé, j’en ai envie et donc je vais aller jusqu’au bout », a déclaré M. Juppé, maire de Bordeaux (sud-ouest), au « Grand rendez-vous » Europe 1-Le Monde-iTélé ».

L’ex-président Nicolas Sarkozy, battu en 2012 par le socialiste François Hollande, a annoncé vendredi son retour en politique, avec l’objectif implicite de gagner la présidentielle de 2017, après des mois de faux suspense. « Je sais bien qu’aujourd’hui le match a commencé », a réagi Alain Juppé. « On essaie de faire croire que je n’irai pas jusqu’au bout. Eh bien je vais en apporter la démonstration. Vous le verrez en 2016 et 2017 », a-t-il dit. « Je le confirme, je l’écris, je le signe », a martelé l’ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, s’engageant n’exercer qu’un seul mandat présidentiel s’il est élu en 2017.

« L’intox a commencé », a ajouté l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, interrogé sur les arguments prêtés à Nicolas Sarkozy contre sa candidature, à savoir son âge (71 ans en 2017) et son passé judiciaire. Mais « je ne vais pas passer mon temps à me positionner par rapport à Nicolas Sarkozy », a-t-il prévenu. Cependant, « en matière d’ennuis judiciaires, vaut mieux pas se livrer à un match, hein ! », a-t-il lâché.

L’avenir politique de Nicolas Sarkozy dépend étroitement de la demi-douzaine d’affaires dans lesquelles son nom est cité : la plus grave à ce jour est une mise en examen (inculpation) en juillet pour corruption active d’un magistrat après une garde à vue, une première pour un ancien président français.

Agé de 59 ans, Nicolas Sarkozy a précisé vendredi dans son message être dans un premier temps candidat pour devenir le patron de son parti, l’UMP (droite), un poste à pourvoir en novembre. M. Juppé a de son côté fermement défendu le principe d’une primaire ouverte à toute l’opposition en vue de 2017, alors que M. Sarkozy entend utiliser la présidence de l’UMP comme tremplin direct.

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