Michel Barnier

Brexit: pas d’avancée notable dans les négociations avec Londres

Les blocages persistent lundi entre Britanniques et Européens, qui tentent encore de trouver un accord post-Brexit qui faciliterait les échanges commerciaux entre les deux parties après la période de transition (fin décembre).

Selon le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney, le négociateur européen Michel Barnier a fait état en matinée de perspectives plutôt sombres quant à la possibilité de parvenir à une percée lundi.

Après une longue journée de discussions, qui s’est poursuivie dans la nuit, Michel Barnier a informé les ambassadeurs des 27 de la situation dès le petit matin, constatant qu’aucune avancée n’a été enregistrée dimanche sur les trois sujets de blocage. Ceux-ci sont les mêmes depuis des mois: la pêche, les conditions de concurrence équitable (respect des mêmes standards environnementaux et sociaux, d’aides d’Etat, etc.) et le futur mécanisme de règlement des conflits.

Selon l’agence Bloomberg, le Français estime que c’est à la partie britannique de faire preuve de bonne volonté pour permettre in extremis un accord. La balle serait donc dans le camp de Boris Johnson, selon la vision européenne.

S’exprimant au micro du média irlandais RTÉ, le ministre irlandais Simon Coveney a indiqué que le ton est pessimiste du côté du négociateur européen. « De ce que l’on comprend, il n’y a vraiment pas eu de progrès hier. Nous devons donc tenter d’atteindre une percée aujourd’hui, avant que la présidente de la Commission européenne et le Premier ministre britannique ne se parlent ce soir », ajoute Simon Coveney. « Pour le moment, les négociations semblent bloquées, et les obstacles aux avancées sont toujours bien là ».

Dimanche, différents médias évoquaient des avancées sur le sujet de la pêche, mais aussi bien Londres que Bruxelles l’ont démenti dans les heures suivantes.

Londres souhaite une brève période d’adaptation avant de négocier année par année des quotas de pêche européenne en eaux britanniques. Bruxelles souhaite assurer aux pêcheurs européens un accès fixe à plus long terme aux eaux poissonneuses appartenant au Royaume-Uni. Le sujet est notamment vu comme un blocage majeur par la France.

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