Population originaire d'Hawija et Mosoul, ayant réussi à fuir l'EI, camp de Daquq, en Irak, le 13 octobre 2016 © Reuters

A Mossoul, les civils, retenus de force, servent de boucliers humains à L’EI

Le Vif

Les habitants de Mossoul « sont retenus contre leur gré » dans la ville par les jihadistes du groupe Etat islamique qui s’en servent de « boucliers humains » face à l’offensive en cours des forces irakiennes, a déclaré mardi un porte-parole du Pentagone.

« Cela fait plusieurs semaines » que les civils sont retenus dans la ville, « et nous n’avons pas vu de changements » depuis le début de l’offensive lundi, a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis. « Il n’y a pas d’exode massif de civils, c’est parce qu’ils sont retenus par la force », a-t-il souligné.

Le sort pendant la bataille des 1,5 million d’habitants de la deuxième ville d’Irak soulève les plus vives inquiétudes.

La coalition et l’Irak se sont préparés à ce que des centaines de milliers de personnes quittent la ville, prévoyant des lieux d’accueil d’urgence et prépositionnant des ressources pour les aider.

Mais les jihadistes pourraient au contraire tenter de garder la population sur place pour se protéger des bombes et tirs adverses et rendre encore plus difficile la conquête de la ville.

Plusieurs organisations humanitaires ont réclamé l’instauration de couloirs sécurisés pour que les civils puissent fuir les combats, d’autant que la ville pourrait être assiégée par les forces irakiennes.

Mardi, au deuxième jour de l’offensive, les forces irakiennes ont continué à s’approcher de Mossoul. Avant d’atteindre les abords directs de la ville, où seraient retranchés entre 3.000 et 4.500 jihadistes lourdement armés, les forces irakiennes doivent traverser des territoires contrôlés par l’EI autour de la cité. « Il y a encore beaucoup de mouvements à faire avant d’entrer » dans la ville, a indiqué le captaine de vaisseau Davis. « Nous sommes au début, cela va prendre du temps. Cela pourrait être une longue et dure bataille ».

Les Etats-Unis soutiennent les forces irakiennes par des frappes aériennes, du soutien logistique, et par des conseillers militaires.

Selon le capitaine Davis, une centaine de conseillers militaires américains se trouvent en ce moment à proximité de la ligne de front, conseillant notamment les forces spéciales irakiennes ou aidant les forces irakiennes à guider les frappes aériennes de la coalition.

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