Meryame Kitir au Sénégal © Belga

Meryame Kitir: « N’oublions pas pour qui nous organisons la COP26 »

« Nous ne devons pas oublier pour qui nous organisons la Cop26 », a déclaré dimanche la ministre belge de la Coopération au développement, Meryame Kitir, au terme d’une visite de six jours au Burkina Faso et au Sénégal, en rappelant l’importance des jeunes et des pays en développement dans les questions climatiques.

La ministre socialiste, qui participera à la conférence mondiale sur le climat à Glasgow du 7 au 10 novembre, tient à souligner la nécessité d’unir nos forces au niveau international contre le réchauffement climatique. « Si nous luttons contre le changement climatique dans les pays vulnérables, nous serons tous gagnants ».

La visite de la ministre en Afrique se concentrait sur le changement climatique, alors que la région du Sahel fait face à la désertification provoquée par le réchauffement climatique. Mme Kitir a voulu voir de ses propres yeux ce que les conditions météorologiques extrêmes signifient pour les habitants du Burkina Faso et du Sénégal, en découvrant plusieurs projets.

« Sur le terrain, j’ai pu me rendre compte des effets du changement climatique. J’ai pu constater que l’eau vient à manquer et que les personnes n’arrivent plus à vivre de leur terre. Ce sont les femmes et les jeunes qui paient le plus lourd tribut au changement climatique », a-t-elle observé.

Comme en Belgique et partout en Europe, les jeunes Africains se mobilisent également pour le climat. « Les jeunes insistent pour qu’on agisse maintenant car il s’agit de leur avenir, leur planète et leurs perspectives », a-t-elle déclaré.

La ministre Kitir est par ailleurs revenue sur l’entretien qu’elle a eu avec le président sénagalais Macky Sall. Ce dernier l’a informée qu’il n’irait pas à la Cop26, car il a été déçu par les nombreuses promesses – faites lors du précédent sommet sur le climat – non tenues par les pays occidentaux envers les pays en développement. « C’était un message fort », a estimé Mme Kitir. « Les pays en développement sont aujourd’hui les plus touchés par les effets du changement climatique. Ils ont parfaitement le droit d’exprimer leur déception et de dire qu’il faut en faire davantage. Leur population en ressent les conséquences chaque jour », a souligné le ministre. « S’ils boudent la COP parce que nous ne remplissons pas nos engagements, alors nous avons un problème. »

La ministre considère que les jeunes doivent aussi avoir leur mot à dire lors du sommet sur le climat. « Nous ne devons pas oublier pour qui nous organisons la Cop ».

La Cop26 démarre ce dimanche à Glasgow en Ecosse et vise à élaborer une réponse mondiale à l’urgence climatique.

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