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En Wallonie, de l’hydrogène vert pour l’écologie

Stagiaire Le Vif

À la COP26 de Glasgow, le gouvernement wallon a affirmé son ambition de développer l’hydrogène vert pour diminuer les émissions de CO2. L’entreprise liégeoise John Cockerill Energy serait aujourd’hui un élément clé de la stratégie de décarbonation.

La lutte pour le climat est au centre des discussions à la COP26 de Glasgow et de nombreux pays s’échinent à trouver le saint graal des énergies renouvelables. Pour Philippe Henry, ministre wallon du Climat et de l’Energie (Ecolo), c’est vers l’hydrogène vert qu’il faudrait se tourner pour une transition énergétique et écologique efficace. « L’hydrogène vert est un élément essentiel de la transition énergétique et climatique. Il doit permettre à terme la décarbonation de secteurs dont on pensait qu’ils étaient impossibles à décarboner » a exposé le ministre wallon à l’occasion de deux « side events » organisés sur cette thématique en marge de la COP26. L’hydrogène est un vecteur d’énergie très polyvalent qui peut entre-autres servir de carburant. On parle d’hydrogène « vert » quand le procédé de fabrication, par électrolyse de l’eau, se fait grâce à des énergies renouvelables. Une solution 100% écologique qui rencontre néanmoins quelques obstacles.

Une énergie difficile à acheminer

Les moteurs à hydrogène existent déjà et ont un impact écologique assez faible mais le problème réside dans le transport du carburant. Alors qu’il est assez simple d’organiser un transport d’hydrocarbures ou d’électricité, transporter de l’hydrogène pose de gros problèmes : sous forme de gaz la pression dans le conteneur est énorme et il y a un risque d’explosion, sous forme liquide il faut conserver une température inférieure à -200°C.

En Wallonie, Cédric Brüll, le directeur du cluster TWEED (Technologie Wallonne Energie – Environnement et Développement durable) estime que l’hydrogène a un potentiel énorme dans les secteurs comme l’aéronautique, le transport routier et l’industrie lourde, rapporte Belga. Aussi, une solution envisagée serait d’établir un corridor d’hydrogène avec des stations de recharge aux point stratégiques. Plutôt que d’installer une grosse usine qui alimenterait tout un réseau, une série de stations de production indépendantes seraient implantées là où il y en a besoin, pour desservir une entreprise spécifique ou un cluster d’entreprises.

John Cockerill, pionnier sur le marché de l’hydrogène

L’entreprise liégeoise John Cockerill Energy est à l’heure actuelle en mesure de fournir ces stations de production d’hydrogène qui, alimentées par de l’énergie renouvelable, participeraient efficacement à la décarbonisation.

John Cockerill Energy fournit déjà de nombreux clients issus de différents secteurs de l’industrie. Un projet d’une station d’hydrogène vert pour alimenter les véhicules de Liège Airport a d’ailleurs été validé par le Gouvernement Wallon en avril dernier. Le projet, baptisé HaYrport® permettra une écomobilité tout à fait propre sur le site de l’aéroport. Tous les engins utiles au bon fonctionnement d’un aéroport seront propulsés à l’hydrogène vert : les taxis, les bus, les engins pousseurs, les camions et les engins de manutention. L’entreprise liégeoise affirme que le projet HaYrport® devrait être pleinement opérationnel fin 2022.

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