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Vacances : le retour en force des city-trips

Mélanie Geelkens
Mélanie Geelkens Journaliste, responsable éditoriale du Vif.be

Le coronavirus a chamboulé les projets de vacances des Belges. Proximité, nature, location, voiture : les tendances pour cet été. Avant un retour à la normale? Probablement.

Les restos, les verres en terrasse, c’est moyennement son truc. Maïlys préfère le surf et les city-trips. Bosser-économiser-voyager-recommencer. Le Covid-19 a perturbé sa routine. Déjà parce que le travail, elle n’en a plus eu, depuis mars. Chômage temporaire, alors l’argent de côté, plus compliqué. Elle devait aller frôler les vagues au Portugal, puis passer quelques jours à Saint-Pétersbourg. Reportés à une date encore non déterminée.

Pas annulés : la jeune femme sautera dans un avion dès que ses finances et le virus le permettront. Il y a les visites à la famille et aux amis en Italie (une fois par an), en Grande-Bretagne (deux à trois fois) puis les  » vrais  » city-trips (trois par an).  » Le tourisme en Belgique ? Euh, non, même pas envisageable ! Mon appart, là, c’est bon, je le connais, j’ai envie de bouger. La seule chose qui me fait tenir en habitant à Bruxelles, c’est de pouvoir partir dès que possible.  » Le virus n’y changera rien.  » Je ne l’ai pas attendu pour me laver régulièrement les mains !  »

Back to business

Ceux qui imaginaient un  » monde d’après  » où les city-trippeurs réfrèneraient leurs ardeurs ont peut-être un peu trop rêvé. Les compagnies low-cost, qui ont popularisé les courts séjours, devraient être celles qui se remettront le plus facilement en selle. Le 13 juin, à Venise, l’une des villes européennes les plus courues et la première à être déconfinée, les visiteurs étaient déjà de retour  » comme un banal week-end de printemps « , écrivait l’AFP. Masques et distanciation sociale en plus.

Au grand désarroi des habitants qui, de longue date, rejettent ce tourisme exacerbé et espéraient que cet arrêt forcé permette d’imaginer une alternative, moins massive et plus qualitative. Idem à Barcelone, Paris, Dubrovnik ou encore Amsterdam, villes qui en étaient venues à détester les touristes… et qui ont durement expérimenté leur absence. Nulle part les autorités n’ont annoncé de plans radicaux pour (un peu) moins les attirer, tiraillées entre cette volonté de  » démarketing  » et la nécessité de relancer une économie au point mort.

En 2018 (derniers chiffres disponibles), 54,7 % des séjours effectués par des Européens étaient de courte durée (maximum trois nuits), un record depuis 2008. Longue vie aux city-trips ?

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