Yves Coppieters © Belga

« Une semaine de vacances d’automne supplémentaire serait une excellente mesure »

Han Renard

 » L’année dernière, la prolongation du congé scolaire a également bien fonctionné « , déclare l’épidémiologiste francophone Yves Coppieters (ULB) au sujet de la hausse des indicateurs de l’épidémie.

Les taux d’infection montent en flèche dans tout le pays. À Bruxelles, en particulier, la situation est préoccupante. Seuls 54 % de la population totale y est entièrement vaccinée, contre plus de 80 % en Flandre et 69 % en Wallonie.

Chez les jeunes Bruxellois âgés de 12 à 17 ans, le taux de vaccination est de 31%, un chiffre extrêmement bas. Bénédicte Linard (Ecolo), ministre de la Santé du gouvernement de la Communauté française, a toutefois déclaré que ce n’était pas grave « que si peu de jeunes Bruxellois aient été vaccinés ». Car, dit Linard, « la lutte contre la pandémie ne doit pas reposer sur les épaules des plus jeunes ».

« Si l’on considère le nombre de cas, la région de Bruxelles et le Brabant wallon étaient les régions les plus touchées ces dernières semaines », indique l’épidémiologiste Yves Coppieters (ULB). « Avec 637 cas pour 100 000 habitants, Bruxelles se situe très largement au-dessus de la moyenne nationale. Dans tout le pays, mais surtout à Bruxelles, la circulation du virus est élevée. Et la plupart des infections surviennent chez des personnes de moins de 20 ans. »

Coppieters sait ce que le gouvernement doit faire. « Une troisième dose de vaccin pour les personnes vulnérables, c’est évident. Et en outre, nous devons tous revenir d’urgence aux règles de base. Garder ses distances à l’intérieur, porter un masque si ce n’est pas possible, bien aérer, et maintenir ces précautions au moins jusqu’en janvier. »

Une solution plus radicale

Une solution plus radicale consiste à prolonger les vacances d’automne (NLDR: qui commencent ce samedi 30 octobre) d’une semaine. Garder les écoles fermées pendant une semaine supplémentaire serait une excellente mesure pour briser la chaîne d’infection. Prolonger les vacances scolaires a également bien fonctionné l’année dernière ».

Il faudrait également utiliser davantage les autotests rapides que l’on peut acheter à la pharmacie, estime Coppieters. « Rendez-les moins chers, faites-les connaître et menez une campagne sur la façon de les utiliser correctement. Dans le scénario idéal, les gens se testent au moindre symptôme. »

La Wallonie commencera le 1er novembre, depuis le 15 octobre, Bruxelles a instauré le Covid Safe Ticket, obligatoire pour accéder aux cafés, restaurants, clubs de sport et centres culturels. Pour l’instant, il attire davantage de personnes dans les centres de vaccination, notamment en Wallonie. A Bruxelles, l’impact est limité.

Coppieters estime que même les personnes vaccinées doivent rester prudentes dans cette phase de l’épidémie. « Nous savons qu’elles peuvent elles aussi être réinfectées et transmettre le virus. J’étais à un colloque médical en Flandre la semaine dernière. Personne ne portait de masque. Après coup, je me suis dit que ce n’était tout de même pas très sûr. »

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« Hors de question »

Pierre-Yves Jeholet, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a déclaré sur Twitter que pour lui ilé tait hors de question de prolonger les vacances d’automne.

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