Les petits caractères de la promesse gouvernementale, qui ne sont connus que maintenant, réduisent désormais la « percée historique » à un projet pilote. L’éditorial de Bart Eeckhout, le 1er septembre dans De Morgen.
Il arrive que l’on puisse voir le fossé entre les citoyens et les politiques ostensiblement se creuser.
Il y a un mois, le gouvernement fédéral annonçait fièrement une importante avancée: à partir du 1er septembre, les visites chez le psychologue seraient largement remboursées. Un sérieux problème semblait enfin résolu, comme l’a confirmé tout le secteur lui-même. Même l’opposition n’a pas trouvé à y redire, cette demande figurant dans le programme électoral de presque tous les partis. […]
Nous sommes le 1er septembre et plus personne n’est heureux. Car les petits caractères de l’accord, qui ne sont connus que maintenant, réduisent désormais la « percée historique » à un projet pilote. Qui commencera au plus tôt au début de l’année prochaine. Il faudra d’abord savoir combien de psychologues adhéreront à la convention de remboursement: 10% ou 20%, ce serait déjà bien, dit-on. Enfin, le remboursement ne s’appliquera qu’à quelques groupes cibles.
[…] Les besoins en soins de santé mentale financièrement accessibles sont criants. Depuis cinq ans, les cabinets successifs promettent un remboursement correct des consultations chez un psychologue. Sans suite. […] On peut comprendre qu’une réforme aussi importante ne peut se faire du jour au lendemain et que, généralisée, elle coûterait trop cher. L’essentiel est de ne pas le promettre. Ainsi, la « politique » se tire à nouveau une balle dans le pied: elle attire l’attention de la population, déjà méfiante, avec de grands discours. Non mis en oeuvre, ils ne font qu’augmenter la méfiance.
Le titre est de la rédaction