Voyageur devant un panneau justifiant la suppression des trains © EDA TDF

Record de trains supprimés à la SNCB

Stagiaire Le Vif

Chaque jour, ce sont près de 3.700 trains qui circulent sur le réseau ferroviaire belge. Avec un tel trafic, il n’est pas rare que des problèmes surviennent sur les lignes. Entre retards et suppressions, les voyageurs belges se retrouvent bien souvent bloqués et contraints d’improviser.

Sur l’ensemble de l’année 2015, la SCNB comptabilisait 23.000 suppressions de train. Sur les sept premiers mois de 2016, ce nombre avoisine déjà les 32.000. Comment expliquer cet écart important alors que l’année n’est pas encore finie ? Que s’est-il passé pour justifier autant de suppressions?

Bien sûr, il y a les excuses habituelles comme l’avarie du matériel, les problèmes techniques ou encore les retards trop conséquents.

Mais en 2016, ce sont les mouvements de grève qui ont fortement perturbé le trafic ferroviaire. Rien que sur les mois de mai et juin 2016, on comptabilise près de 8.000 trains supprimés par des actions sociales.

A cela, il faut ajouter les mesures de sécurité prises par les autorités suite aux risques d’attentat. Au mois de mars, et suite aux attentats de Bruxelles, ce sont près de 2.300 trains qui ont été annulés. Depuis le début de l’année, ce sont plus de 19.000 trains qui ont été supprimés à cause des grèves, des inondations et autres mesures de sécurité.

Pour Nathalie Pierard, porte-parole de la SNCB, des mesures sont mises en place pour pallier ces problèmes : « Depuis quelques années, les conducteurs qui font face à un problème technique font appel à un helpdesk composé de spécialistes par type de matériel. Si le conducteur n’arrive pas à réparer par lui-même, il bénéficie des conseils d’un spécialiste par téléphone pour dépanner au plus vite sur place. »

Dans les grandes gares, quelques techniciens peuvent même intervenir. Mais, malgré leur intervention, il arrive que le souci persiste et que le train soit annulé. Dès lors, « le matériel est acheminé à l’atelier » et les voyageurs priés de trouver une solution.

De l’autre côté, Gianni Tabbone, porte-parole de Navetteurs.be, soulève le manque d’alternatives de la SNCB lors de la suppression d’un train: «  »Quand on supprime un train, il faut pouvoir voir quelles sont les alternatives. Si ce train passe toutes les demi-heures, ce n’est qu’une perte de temps pour le navetteur. S’il passe plus rarement, c’est vraiment problématique. Il faut avoir du matériel de réserve et c’est un souci à la SNCB. Il en manque. Il manque aussi de personnel qualifié qui peut agir directement. Car, outre les grèves, on constate que les suppressions de train sont souvent liées à des problèmes techniques. On a supprimé progressivement du personnel d’entretien et du personnel de réserve. Quand il y a un retard important sur une ligne et que le chauffeur atteint le maximum de neuf heures prestées, il ne peut plus continuer sans engager sa responsabilité propre. Il n’y a plus de conducteur de réserve, ils ont été supprimés par souci d’économie. Le train est donc supprimé. »

En tout cas, une chose est sûre, ce n’est certainement pas de cette manière que la SNCB va parvenir à sensibiliser les citoyens belges aux moyens de transport alternatifs. Il est donc urgent de développer des solutions et des alternatives à ces problèmes.

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