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Pourquoi le télétravail est crucial dans la lutte contre le Covid

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Le télétravail ne fait pas partie du plan d’assouplissements présenté par le dernier Comité de concertation. Il y a une raison à cela : il est, tout comme les gestes barrières, considéré comme une mesure de base dans la lutte contre le Covid. Explications.

Depuis un an, le télétravail est devenu la norme, puis fortement recommandé, avant d’être considéré comme « obligatoire » par les autorités belges. Si tous les secteurs ne peuvent pas se permettre de travailler à distance, nombreux sont ceux qui s’y sont plié, et qui continuent aujourd’hui. Une situation qui n’est pas toujours idéale pour le travailleur, en manque de vie sociale. « Ce n’est pas toujours facile, ce n’est pas toujours agréable de voir le mur de son bureau ou de sa cuisine. On a parfois envie de voir des collègues à la place de ces choses inanimées qui nous entourent », admet Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral lors de la conférence de presse de Centre de crise.

Une mesure de base pour en relâcher d’autres

Le télétravail reste cependant une des conditions pour permettre de diminuer des contacts multiples et rompre les chaines de transmissions. C’est une base pour permettre le relâchement d’un certain nombre de mesures. « Le télétravail est une mesure qui nous aide fortement à maintenir la progression de la pandémie. C’est en partie grâce à ce télétravail que nous sommes capables de maintenir nos écoles ouvertes, que nous avons des magasins non essentiels ouverts depuis plusieurs moins, contrairement à d’autres pays, et que nous pouvons offrir des perspectives dans les semaines et mois qui viennent à d’autres corps de métiers comme l’horeca », explique Van Laethem.

Moins respecté

On remarque cependant que le télétravail est moins respecté ces derniers temps. On observe que les déplacements, pour le travail ou d’autres raisons, augmentent à nouveau. Nous travaillons aujourd’hui environ 19% de plus que la normale à domicile. Entre les vacances d’automne et celles de Carnaval, le taux était de 25%. En octobre, juste avant la deuxième vague, ce chiffre était redescendu à 15%.

Nous restons aussi un peu moins chez nous de manière générale. Actuellement, nous restons à la maison 10% de plus qu’en temps normal. Entre les vacances d’automne et de Carnaval, le taux était de 12%. Avant la deuxième vague, on était tombés à 3%, une mobilité revenue quasi à la normale.

Le travail, premier lieu de cluster

Si on s’intéresse aux foyers d’infections, on remarque que le travail est un indicateur primordial. Actuellement, la majorité des clusters sont détectés sur le lieu de travail (36%). Suivent les écoles (31%) et les maisons de repos et de soins (12%). Si on regarde la totalité des infections, on a 23% des infections qui proviennent du foyer, 8% au travail, 8% de visites de familles ou d’amis et 5% dans le cadre d’activités pour adolescents.

Obligatoire pendant encore un petit temps

« Nous devons vous demander de serrer encore un peu les dents et de continuer le télétravail », demande Van Laethem. « Ce n’est plus quelque chose au très long court. Cela va durer encore quelques mois, mais qui est très utile pendant que la vaccination prend son élan. »

On remarque par ailleurs que le télétravail ne fait pas partie du plan d’assouplissements en 3 phases présentés lors du dernier Comité de concertation, mais fait partie des constantes dans la lutte contre le Covid, comme les gestes barrières.

https://twitter.com/alexanderdecroo/status/1367913710111645698Alexander De Croohttps://twitter.com/alexanderdecroo

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Bientôt un retour un jour par semaine ?

Afin de mieux faire respecter l’obligation de télétravail, le gouvernement fédéral et l’Office national de sécurité sociale (ONSS) travaillent au développement d’une application sur laquelle les employeurs devront communiquer le nombre d’employés devant rester sur site, a annoncé le ministre fédéral de l’Economie et de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne (PS). Celle-ci devrait permettre à l’inspection de voir immédiatement si le nombre maximum de travailleurs autorisés sur site est respecté ou non.

La possibilité de permettre à certains travailleurs souffrant de la mesure de se rendre un jour par semaine sur le lieu de travail pourra être mentionnée. « Il en va de leur santé mentale et physique », a fait valoir le ministre.

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