Sophie Wilmès © Belga

Pour Sophie Wilmès, c’est un « raccourci intellectuel » de dire que le CNS du 23/09 a provoqué la deuxième vague

« Le Conseil National de Sécurité du 23 septembre 2020 a parfois été interprété comme un assouplissement qui a provoqué la deuxième vague (de la pandémie). » L’ancienne Première ministre Sophie Wilmès a qualifié ce raisonnement de « raccourci intellectuel ».

Devant la commission spéciale Covid de la Chambre, Sophie Wilmès a défendu les décisions prises lors du dernier Conseil National de Sécurité sous sa direction. « Au mois de septembre, des débats vifs avaient lieu entre les experts dans les médias. Il y avait une grande division sur la ligne à suivre. Et dans les rapports que nous recevions des experts, on parlait d’une Belgique en « code jaune ».

Seuls 4% des lits en réanimation étaient occupés à ce moment-là. Nous étions néanmoins préoccupés par l’évolution des chiffres et nous étions prêts à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire », a-t-elle expliqué. « Le contexte social a aussi joué un rôle important. Les gens étaient lassés des règles et les suivaient de moins en moins, parce qu’ils les trouvaient trop strictes, incohérentes ou même dépassées. Et à l’époque, la Belgique était un des pays européen avec les mesures les plus draconiennes, y compris après ce CNS », a-t-elle rappelé, signalant notamment que la bulle de 10 alors en vigueur n’avait pas été modifiée à ce moment-là.

« Compte tenu du fait qu’un certain nombre d’observateurs et d’experts exprimaient des doutes sur la voie à suivre, nous avions immédiatement demandé à la Celeval (Cellule d’évaluation) de reconsidérer la situation. Et elle réaffirmé le 25 septembre que la Belgique était bel et bien en code jaune et qu’aucune mesure supplémentaire n’était demandée. » « Cette dernière année a été extrêmement dure », a déclaré Sophie Wilmès en conclusion de son intervention.

« Nous avons tous dans nos coeurs les milliers de victimes du covid. Et leurs familles, leurs proches (…) L’humain est certainement plus que jamais au centre de toutes nos attentions. Non pas dans une perspective nombriliste mais dans notre rapport à l’autre. Car il est sans aucun doute notre plus belle victoire à ce jour sur ce virus. » Après une courte pause, la parole sera donnée aux membres de la commission spéciale.

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