Les parents amènent de plus en plus les enfants à l'école à vélo. © BELGAIMAGE

Pour la rentrée, le vélo a le vent en poupe

Stagiaire Le Vif

Depuis le confinement, le vélo suscite beaucoup d’intérêt. Les vendeurs de vélos sont débordés, et les villes se sont dotées d’infrastructures pour mieux encadrer les cyclistes. Pour la rentrée, début septembre, les enfants et les travailleurs continuent à privilégier la bicyclette.

« Depuis le confinement, le vélo a clairement le vent en poupe », note le porte-parole de l’Institut pour la sécurité routière, Vias, Benoît Godart. « Le nombre de cyclistes ne cesse d’augmenter ». Sur le chemin du retour à l’école, le vélo est aussi présent, avec des différences régionales cependant. En Flandre, l’élève a déjà l’habitude de se rendre aux cours en vélo. A Bruxelles, la tendance est en augmentation, et en Wallonie, l’engouement est encore moins évident, notamment faute d’infrastuctures sécurisantes, constate Benoît Godart. Si des chiffres exacts ne sont pas encore disponibles, l’Institut pour la sécurité routière observe la situation quotidiennement et confirme cette augmentation.

L’institut Vias remarque aussi une nette augmentation des personnes qui se rendent au travail en vélo, ce qui serait dû aux facilités qu’amène le vélo. On ne perd plus son temps à chercher une place de parking, et le temps de trajet est le même tous les jours, car le vélo permet de contourner les embouteillages.

La porte-parole de l’association qui représente les cyclistes, Gracq, Florine Cuignet, observe aussi l’augmentation de travailleurs en vélo, notamment aux heures de pointes et sur les axes réamnéagés depuis le confinement. « Il y a moins de trafic, ce qui est bénéfique pour les cyclistes. Mais d’un autre côté, les personnes qui se rendraient au travail en vélo sont aussi encore en télétravail », relativise-t-elle.

Pendant le confinement, la région bruxelloise a adopté le plan de mobilité Good Move, qui s’est traduit par la création rapide de nombreuses pistes cyclables, souvent peintes à même la route, ou séparées par des blocs en béton. « Une solution temporaire, en attendant un véritable réaménagement de l’espace, qui prend des années », commente Florine Cuignet. Une solution temporaire bienvenue chez les cyclistes, qui explique aussi le nombre augmentant de vélos sur la route. Dans les villes wallonnes, de telles solutions temporaires ont aussi vu le jour pendant le confinement, à Mons notamment, ajoute Benoît Godart.

Des bandes réservées aux cyclistes ne résolvent pas entièrement le problème de la sécurité. Benoît Godart pointe le comportement des usagers de la route : « Il y a des cyclistes qui passent au feu rouge, et des automobilistes qui passent trop près des vélos, ou qui coupent les priorités. C’est dangereux. » Le Gracq offre notamment des formations pour initier les cyclistes au bon usage de la route, explique Florine Cuignet : « Il y a des personnes qui se sont (re)mises au vélo pendant le confinement, lorsqu’il y avait très peu de trafic. Maintenant que le trafic augmente, ces personnes peuvent être surprises »

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