La commission coronavirus veut conclure avant la seconde vague et le nouveau gouvernement

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Objectif des députés: une évaluation rapide, fin août de la gestion de la crise du coronavirus. Pour changer rapidement ce qui doit l’être. Les parlementaires vont demander à l’ancien patron de l’Onusida, Peter Piot, de les conseiller.

La commission spéciale chargée d’évaluer la gestion de la crise du coronavirus a entamé ses travaux de façon anticipée ce vendredi. Les trois experts qui accompagnent ses travaux à ce jour ont présenté leur premier rapport provisoire aux députés et se sont montrés extrêmement critiques sur la gestion de la pandémie par la Belgique. L’épidémiologiste Yves Coppieters (ULB), l’infectiologue Leila Belkhir (UCL) et la consultante en gestion de risque et sécurité Floor Lams pointent de nombreuses lacunes dont un manque d’anticipation, une communication cacophonie, une non-pluralité des experts qui ont conseillé les politiques.

A huis-clos, les députés ont évoqué ensuite le nom d’un quatrième expert qui pourrait appuyer leurs travaux. Selon nos informations, ses membres se sont entendu sur le nom de Peter Piot. Ce microbiologiste belge est une « pointure » mondiale de la lutte contre les virus et a dirigé notamment l’agence Onusida. L’homme étant fort occupé, si cela n’était pas possible, il pourrait être remplacé par Patrick Soentjens, chef médical de l’Institut de médecine tropicale à Anvers.

Durant cette épidémie, Peter Piot contracté le coronavirus. « Un virus a enfin réussi à m’avoir », confiait-il dans un long entretien accordé au mois de mai à nos confrères de Knack. Il expliquait longuement son expertise dans la lutte contre les infections et racontait qu’il donne régulièrement des conférences pour

Les membres de la commission spéciale ont demandé aux experts de finaliser leur rapport pour la fin du mois. Les travaux pourraient alors allez vite pour émettre des recommandations. Cette volonté de mener rapidement la mission qui leur a été octroyée est liée à la recrudescence du virus et à la crainte d’une seconde vague – plus palpable encore en Flandre qu’en Belgique francophone. Les négociations gouvernementales, et la mise sur pied d’une coalition autour de la N-VA et du PS, n’y est pas étrangère non plus: les députés espèrent bien que les futurs partenaires s’empareront de leurs travaux.

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