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Parc Maximilien: le mouvement de solidarité s’essouffle

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

À en croire une information du quotidien De Standaard, le mouvement de solidarité à l’égard des migrants installés au parc Maximilien s’essouffle. Depuis quelque temps, une trentaine de personnes restent dehors tous les soirs.

Si tous les soirs, des familles ouvrent leurs portes aux migrants en rade dans la capitale, peu à peu le mouvement de solidarité s’essouffle. « Depuis la fin des vacances de février, il y a cinq semaines, ce sont des hauts et des bas. Mais ces derniers soirs, on n’arrive plus à trouver un lit pour tout le monde », explique Marie Lesy, de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés au Standaard. Présente sur les réseaux sociaux, la Plateforme tente de trouver des gens prêts à accueillir des migrants chez eux.

Le parc accueille 450 à 510 migrants en moyenne par soir, dont 20 à 30 ne trouvent pas de logement. Bien qu’il n’y a pas plus de migrants que cet hiver, le nombre de lits à leur disposition diminue. Marie Lesy y voit plusieurs raisons. Ainsi, beaucoup de familles n’accueillent plus de nouveaux migrants, mais s’occupent de quelques personnes qu’elles aident à plus long terme, notamment pour leur procédure d’asile.

Intensif

« À cela s’ajoute que beaucoup de familles d’accueil sont fatiguées. Elles ont besoin de souffler. Certaines décrochent pour toujours, d’autres prennent une pause, car il est très intensif d’accueillir de nouvelles personnes chez soi tous les soirs », ajoute-t-elle. Même si de nouvelles personnes se présentent pour loger les migrants, il n’y en a pas autant que lorsque l’initiative a été lancée.

Interrogé par De Standaard, Mehdi Kassou, coordinateur de la plateforme citoyenne, explique que l’augmentation de contrôle à Calais et la présence renforcée d’agents de police et sécurité sur les parkings d’autoroute entravent les tentatives de migrants de se rendre en Angleterre et les incitent à rester plus longtemps en Belgique.

Il pointe également la fermeture prochaine de l’accueil d’hiver. Pour éviter de devoir trouver des familles pour deux cents personnes supplémentaires, la Plateforme étudie différentes pistes pour trouver une solution.

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