Jean-Marc Nollet © BELGA PHOTO THIERRY ROGE

Nollet: « On n’a pas l’impression que nous soyons tellement désirés »

Le co-président des écologistes francophones, Jean-Marc Nollet, a refusé sur le plateau de la RTBF jeudi soir de dire clairement que « non », Ecolo ne montera pas dans un gouvernement avec la N-VA.

Sur le plateau de l’émission « Jeudi en prime », l’écologiste a exprimé sa perplexité face au constat que son parti, pourtant « un des vainqueurs des élections », n’ait à aucun moment été chargé d’une mission en vue de la formation d’un nouveau gouvernement fédéral. Alors que le trio George-Louis Bouchez – Joachim Coens – Egbert Lachaert s’est constitué en « rois mages » explorateurs, « on n’a pas l’impression que nous soyons tellement désirés », a indiqué Jean-Marc Nollet.

Les présidents des partis composant le gouvernement minoritaire actuel n’ont en effet pas fait mystère de leur piste privilégiée: une coalition « Arizona », avec ce même trio ainsi que la N-VA, le cdH et le sp.a. A priori sans écologistes donc, ce qui interpelle Jean-Marc Nollet (« C’est un peu particulier… ») même si Ecolo avait toujours dit ces derniers mois être opposé à une coalition avec la N-VA.

« Pour l’instant, ils ont décidé de travailler à 6 partis. Je pense qu’on est encore loin du résultat, loin de la formation d’un gouvernement. Mais laissons-leur cette chance-là », lance le Wallon. « En ce qui nous concerne, lors de notre rencontre avec le trio (GLB, Coens, Lachaert, NDLR), on lui a présenté notre analyse de la situation et nos propositions pour débloquer le pays », résume-t-il en se référant au récent manifeste vert « Choisir un horizon ». Le coprésident martèle: les Verts veulent parler « de fond », pas forcément de composition de coalition. Et justement, même si le « non » n’est pas prononcé tel quel, quand on regarde le « fond », l’attitude et la politique de la N-VA sont jugées « inquiétantes » dans les rangs écologistes. Jean-Marc Nollet rappelle la porte « claquée » par la N-VA en superkern à la mi-juin, mais aussi l’attitude jugée « anti-Europe » des nationalistes.

Finalement, le PS est aussi pointé du doigt, à la suite des déclarations de son président Paul Magnette sur LN24. Le Carolo y disait que son parti peut envisager de gouverner avec la N-VA, sous réserve d’un accord sur le contenu, justement. « J’ai parfois difficile à suivre le raisonnement du PS. Le rapport Magnette-Rousseau disait clairement ‘les socialistes avec la N-VA, ce n’est pas possible’. Puis, trois semaines après, on apprend qu’ils sont demandeurs », déplore Jean-Marc Nollet. « J’ose espérer qu’ils ne vont pas remettre en question ce qu’ils ont dit avant, à savoir que si le PS devait entrer dans un gouvernement avec la N-VA, ce serait sans l’Open VLD », glisse-t-il.

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