© belgaimage

Marius Gilbert : « On peut imaginer des creux où il n’y ait plus aucun décès »

Le Vif

Dans un entretien accordé à nos confrères de La Libre Belgique, Marius Gilbert se montre plutôt confiant en l’avenir. Selon l’expert, les chiffres des derniers jours montrent qu’il est possible qu’il n’y ait plus du tout de décès dans les jours à venir.

Cela fait quelques jours que la Belgique est passée sous la barre des dix décès quotidiens. Sur la journée de lundi, quatre patients infectés au Covid-19 ont perdu la vie. Ce chiffre n’avait plus été aussi bas depuis le 18 mars. Interrogé par La Libre Belgique, l’épidémiologiste de l’ULB, Marius Gilbert, « observe que les décès suivent la courbe des hospitalisations avec deux semaines de retard. Les hospitalisations n’ont d’ailleurs pas cessé de diminuer. On peut donc imaginer des creux où il n’y ait plus aucun décès« . Ce mercredi, Sciensano et le SPF Santé publique ont annoncé que 13 nouveaux décès ont été enregistrés dans la journée de mardi. Les prochains jours nous diront s’il s’agit d’un pic à travers les « creux » ou non. « Mais il n’est pas impossible de voir une légère reprise de la transmission du virus liée à la reprise de l’Horeca dans deux semaines. »

Marius Gilbert prend également la peine de rappeler que le virus est toujours présent, et que les efforts des citoyens belges doivent continuer : « Il y a encore des cas positifs tous les jours. On pourra vraiment se dire que les choses sont en très bonne voie quand il n’y aura plus de cas. On remarque que les gens ont globalement bien intégré les gestes barrières ».

D’après l’épidémiologiste de l’ULB, la prochaine étape du déconfinement, prévue pour le 1er juillet, sera déterminante pour savoir si la Belgique connaîtra une deuxième vague : « Si ce virus est réellement saisonnier, il faut s’attendre à des vaguelettes à l’automne prochain. Ce qui est sûr, c’est que le virus n’a pas disparu, mais, si on passe la phase de réouverture de l’Horeca sans tracas, on peut être optimiste pour l’été ».

L’expert conclut l’entretien sur une note positive : « la découverte de cette molécule qui réduit les risques de décès des patients sous oxygénation est très positive. Il y a de nombreuses bonnes nouvelles qui impliquent une diminution des risques de la transmission. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire