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Manifestation des taxis et embarras de circulation

Les représentants des principales associations d’exploitants de services de taxis de la capitale manifestent pour faire part de leurs inquiétudes relatives au plan taxi 2014-2019 rendu public vendredi dernier par le ministre bruxellois du Transport Pascal Smet.

La queue du cortège de taximen qui manifestent mardi contre le plan du ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet a quitté la Gare du Nord peu avant 12h30, selon la police locale. La manifestation est suivie par les trois syndicats FGTB-CSC-CGSLB et par l’ensemble du secteur, incluant le Groupement national des Entreprises de Voitures de Taxis et de Location avec Chauffeur (GTL) et le front commun des centraux téléphoniques, indique mardi John Reynaert, adjoint du secrétaire fédéral pour le syndicat de l’Union belge du Transport (UBT-FGTB). Des taxis de France venus majoritairement de Paris étaient rassemblés place De Brouckère et ont rejoint le cortège peu avant midi. Des taximen venus d’Anvers et de Liège ont également été remarqués dans la manifestation.

Parmi les Français, un chauffeur de taxi a fait le déplacement depuis Aix-en-Provence. Eddy Maillot, dirigeant d’un syndicat de taxis dans le département français du Var, estime que l’expansion d’Uber peut mener à une augmentation anarchique des tarifs. « Uber s’implante à Paris, à Lyon et dans d’autres grandes villes comme Lille. La règlementation des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) se distingue en France de celle des taxis. Nos gouvernants belges, français, allemands ou autres qui encouragent la concurrence déloyale ne mesurent pas les conséquences de la différence de coûts entre un taxi et un VTC. Des gens risquent de se retrouver dépourvus en cas d’accident et de ne pas pouvoir obtenir réparation. » « Il n’y a pas non plus de tarifs réglementés. Donc, ils peuvent être moins chers qu’un taxi en période creuse, mais beaucoup plus cher en période de pointe », déplore-t-il.

Sur les taxis, des banderoles « Stop au dumping social » indiquent le slogan de la manifestation. « Il faut dire stop à des sociétés comme Uber », exige Sandra Langenus, secrétaire régionale de l’Union belge du Transport UBT-FGTB. « On sait bien qu’Uber ne respecte jamais les règles. On ne voit pas pourquoi elle respecterait les règles en Belgique. On demande aussi de tenir compte de l’avis des spécialistes et des partenaires sociaux pour la modernisation du secteur. Le plan taxi a été élaboré sans la consultation du comité consultatif. »

Le cortège de taxis engendre des embarras de circulation dans la capitale et le centre-ville, la petite ceinture ainsi que le quartier européen sont à éviter. Le boulevard Anspach était en partie fermé en matinée. Il est également impossible de circuler dans la rue du Luxembourg. Le carrefour entre le boulevard Emile Jacqmain et la petite ceinture est par contre à nouveau dégagé depuis 12h30, ajoute la police locale. Quelque 400 taxis se sont rassemblés mardi vers 10h15 à la Gare du Nord de Bruxelles. Un peu plus de 100 taximen venus de France, entre autres de Paris et d’Aix-en-Provence, se sont également retrouvés à De Brouckère pour rallier le cortège. La manifestation est organisée contre le plan taxi élaboré par le ministre bruxellois du Transport Pascal Smet. Les représentants des principales associations d’exploitants de services de taxis de la capitale manifestent pour faire part de leurs inquiétudes relatives au plan taxi 2014-2019 rendu public vendredi dernier par le ministre bruxellois du Transport Pascal Smet.

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