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Malgré l’interdiction, la marche contre Marrakech aura lieu

Le Vif

La marche contre Marrakech organisé par, entre autres, le mouvement de jeunesse d’extrême droite Schild & Vrienden n’est pas annulée.

« Nous nous retrouverons à midi à Bruxelles-Central et nous avons mis en place des bus en provenance de plusieurs villes », explique Filip Brusselmans, président de l’association étudiante KVHV Antwerpen, qui est le porte-parole de cette marche. Il s’agirait de six bus en provenance de villes comme Gand, Bruges, Saint-Nicolas et Anvers.

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) et le bourgmestre de Bruxelles-Ville Philippe Close (PS) avaient pourtant formellement interdit la manifestation. « Il ne peut être question de laisser une marche brune se dérouler à Bruxelles ».

« Suite au Conseil Régional de Sécurité au cours duquel le bourgmestre de la Ville de Bruxelles a fait part de son intention d’interdire la manifestation prévue ce dimanche sur son territoire et sur la base des informations opérationnelles délivrées par la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles indiquant que la manifestation pourrait se propager à d’autres zones, le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale prendra un arrêté d’interdiction de toute manifestation sur l’ensemble du territoire régional bruxellois », avaient annoncé mercredi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort et le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close dans un communiqué commun.

Depuis ce refus, les organisations à l’origine de la marche auraient reçu de nombreux messages indiquant qu’ils allaient manifester de toute façon.

« Nous persévérons. Les participants à cette manifestation sont les personnes qui seront victimes du pacte des migrations de Marrakech. Ils ont le droit d’exprimer leur opinion dans la rue », déclare M. Brusselmans. « Avec l’expression  » marche brune « , il est clair que la polarisation et la stigmatisation de la dictature du PS ont atteint leur apogée. »

Les organisateurs sont en pourparlers avec leurs avocats afin d’entamer une procédure d’urgence au Conseil d’Etat pour avoir le droit de manifester. « Mais pour cela, nous devons attendre d’avoir reçu le refus officiel de Bruxelles et jusqu’à présent, nous n’avons eu droit à une réaction de leur part que par média interposé. »

Et même s’ils n’obtiennent pas gain de cause devant le Conseil d’Etat, ou si la procédure n’aboutit avant dimanche, la Marche contre Marrakech aura lieu. Les organisateurs ne savent par contre pas encore si cela prendra la forme d’une marche ou d’un sitting devant la gare.

« Nous ne voulons pas de conflit avec la police et nous ne résisterons pas. Mais dans un monde idéal, nous aurions bien entendu une autorisation pour dimanche ».

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