Yves Van Laethem © Belga

Les indicateurs de déconfinement pourraient être pondérés autrement « en avril ou en mai »

Le Vif

La task force vaccination a confirmé ce week-end que l’objectif, au vu de la diminution soudaine mais normalement temporaire des livraisons du vaccin Pfizer, était de réduire le nombre de nouvelles injections pour réserver les deuxièmes doses aux personnes déjà inoculées, soit les résidents et travailleurs des MR et MRS.

A ce rythme, ce public à risque devrait être protégé de manière optimale contre le covid-19 à la mi-février, a rappelé mardi le porte-parole interfédéral de lutte contre le coronavirus, Yves van Laethem, au cours de la conférence de presse de l’Institut de santé publique Sciensano. Mais il faudra attendre que les plus de 65 ans aient reçu le vaccin pour envisager d’adapter la stratégie de déconfinement, soit avril ou mai, a-t-il prévenu.

Après la vaccination complète des résidents de MR et MRS qui le souhaitent, « nous espérons voir drastiquement diminuer le nombre de décès global dans notre pays », a-t-il indiqué. Mais ce groupe ne représente pour l’instant « qu’un cinquième des lits de soins intensifs » covid occupés en Belgique, a-t-il soulevé. La bouffée d’air pour notre système de santé restera donc limitée.

Selon l’infectiologue, il restera alors « un énorme nombre de personnes potentiellement à risque, tous les plus de 65 ans et toutes les personnes entre 45 et 65 ans à pathologies sous-jacentes », soit entre 1,5 et 2 millions de personnes.

« Ce n’est qu’après la vaccination massive de cette population qu’on pourrait constater un impact plus significatif sur les hospitalisations », si les vaccins s’avèrent aussi efficaces sur les nouveaux variants qui circulent. Dans ces circonstances, « on pourrait envisager de pondérer différemment les facteurs que l’on sait importants, soit le nombre de nouvelles contaminations et le nombre d’hospitalisations ».

Le nombre de contaminations pourrait donc devenir moins important dans la stratégie de déconfinement, alors qu’il est aujourd’hui sur le même pied que le nombre d’hospitalisations, à savoir que pour sortir d’une phase de confinement, le nombre d’hospitalisations doit être sous les 75 par jour sur une période consécutive de 7 jours et que l’incidence calculée sur 14 jours doit être inférieure à 100 (soit environ 800 contaminations rapportées par jour) et ce, pendant au moins trois semaines.

Il faudra cependant « sans doute attendre le mois d’avril ou le mois de mai » pour envisager un tel changement de calcul, a conclu Yves Van Laethem.

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