Un F16 belge © BELGA

Les F-16 belges n’ont causé aucun dommage collatéral en Afghanistan

Les F-16 belges déployés durant six ans en Afghanistan pour fournir un appui aérien aux troupes terrestres de l’Otan ont effectué 16.576 heures de vols en 5.466 sorties, avec un taux de réussite de 96,3% et sans causer de « dégâts collatéraux » grâce à une application stricte des « règles d’engagements, ont indiqué vendredi des responsables de la composante Air de l’armée à l’issue de cette mission de longue haleine.

Sur les 2.840 missions réalisées – en formation de deux avions -, 33% ont concerné des « troupes au contact » avec de présumés insurgés talibans. Ce qui s’est traduit par 470 interventions sous trois formes différentes: des « show of presence » consistant à montrer que des avions de combat se trouvaient dans les environs, des « shows of force » – des passages à basse altitude et grande vitesse – ou par un « engagement kinétique ».

Seules 70 missions ont impliqué l’usage de l’armement de bord des F-16, soit le canon de 20mm, soit des bombes de 250 kilos, a indiqué le major Kris Hulpiau, un ex-commandant de détachement sur la base de Kandahar (sud de l’Afghanistan). En six ans de présence, les avions de combat belges ont tiré à 28 reprises au canon et ont largué 73 bombes, soit à guidage laser (56), soit à guidage GPS (quinze), soit dotées du double systèmes (deux seulement en raison de l’introduction récente de ce type d’armement dans l’inventaire de la composante Air).

Selon le chef de la Défense (Chod), le général Gerard Van Caelenberge – lui-même un ancien pilote de F-16 – les appareils n’ont causé aucun dégât collatéral grâce à une application très stricte des règles d’engagement par ses pilotes. « Dans le doute, pas de doute », a-t-il commenté pour expliquer la prudence exercée par les aviateurs belges. Au total, 2.347 militaires belges, relevés tous les quatre mois (deux pour les pilotes) ont participé à cette mission, baptisée Opération Guardian Falcon (OGF) au départ de Kandahar, la grande base aérienne de l’Otan du sud de l’Afghanistan, ainsi qu’à la formation, au même endroit, d’aviateurs afghans volant sur des hélicoptères de construction russe, au sein d’une équipe multinationale d’Air Advisory Team » (AAT). Ces deux missions ont pris fin respectivement dimanche, avec un retour des avions vendredi en Belgique, et le 9 août dernier.

Le retour des appareils sur la base aérienne de Kleine-Brogel (Limbourg) a été retardé de plusieurs heures en raison d’une panne qui a touché l’avion ravitailleur de type KDC-10 néerlandais qui devait les accompagner entre la Crête, où ils ont fait escale pour la nuit, et la Belgique. Cette panne les a contraints à faire escale sur la base américaine d’Aviano (BIEN; Aviano), près de Venise (nord de l’Italie) pour se ravitailler. L’arrivée des avions, initialement prévue vers 10h00, était désormais fixée vers 12h45, selon les responsables militaires.

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