Le Roi Philippe et Paul Magnette

Le Roi désigne Paul Magnette comme informateur

Le roi Philippe a désigné mardi en début de soirée le président du PS, Paul Magnette, en tant qu’informateur, marquant ainsi une nouvelle étape dans la recherche d’une majorité pour le gouvernement fédéral.

« Sa Majesté le Roi a pris acte des conclusions des préformateurs Geert Bourgeois et Rudy Demotte qui constatent que les bases pour engager une phase de formation sont insuffisantes. Le Roi a mis fin à la mission des préformateurs », a indiqué le Palais royal dans un communiqué.

Alors qu’il en était au stade de la préformation, le processus royal retourne donc au stade de l’information, une mission qu’avaient remplie pendant quatre mois Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a). Paul Magnette fera rapport au chef de l’État le 18 novembre.

Pour la première fois, un seul chargé de mission est désigné et, pour la première fois, il s’agit d’un président de parti, en l’occurrence le PS, première formation politique francophone.

Le délai attendu pour fournir un rapport est serré: 13 jours, soit le délai le plus court depuis la mise en branle du processus de formation d’un gouvernement fédéral à l’issue des élections du 26 mai.

Après les tentatives infructueuses de constituer un gouvernement « autour » du PS et de la N-VA, il est vraisemblable que M. Magnette va éprouver les chances de mettre sur pied un attelage sans la N-VA. Le nouvel homme fort des socialistes francophones a rappelé encore lundi à quel point son parti était éloigné du programme des nationalistes flamands, particulièrement à propos de l’avenir des institutions belges et de la sécurité sociale.

L’informateur entamera sa tâche dès mercredi matin. Il rencontrera les représentants des huit formations qui ont jusqu’à présent participé au processus de formation d’un gouvernement, soit – outre le PS – la N-VA, le MR, le CD&V, l’Open Vld et le sp.a ainsi qu’Ecolo et Groen. Les deux partis écologistes avaient été écartés de la phase finale de la mission d’information précédente après le refus d’Ecolo d’entamer la moindre discussion avec la N-VA.

Arithmétiquement, une coalition « arc-en-ciel » rassemblant les socialistes, les écologistes et les libéraux, auxquels se joindrait éventuellement le CD&V, dispose d’une majorité à la Chambre mais pas dans le groupe linguistique néerlandophone. Or, tant pour le CD&V que l’Open Vld, cet obstacle n’est pas surmontable pour le moment. Qui plus est, ces deux partis se sont alliés à la N-VA pour constituer le gouvernement flamand.

Le CD&V s’est dit content de la désignation de M. Magnette pour une mission qu’il qualifie d' »ouverte ».

« Notre parti est ouvert au dialogue et l’on connaît notre préférence pour former une coalition », a-t-il précisé.

Le cdH met le nez à la fenêtre

Le cdH, qui a choisi l’opposition à tous les niveaux de pouvoir après sa défaite électorale de mai dernier, a souligné mardi soir sa disponibilité « pour être du côté de la solution » au Fédéral, sans pour autant affirmer un souhait de monter dans un gouvernement.

Son président, Maxime Prévot, a été le premier des dirigeants francophones à « saluer » son homologue du PS Paul Magnette, désigné plus tôt en soirée informateur par le Roi.

« Le cdH a déjà dit qu’il serait au rendez-vous pour envisager un soutien, même extérieur, à toutes les importantes réformes dont ce pays a besoin pour sa stabilité et son essor », a-t-il écrit sur Twitter.

« Nous sommes donc disponibles pour être du côté de la solution et pas du problème », ajoute-t-il.

Le cdH ne pèse que cinq députés à la Chambre. Il n’a pas été annoncé parmi les consultations que s’apprête à entamer M. Magnette.

https://twitter.com/prevotmaxime/status/1191803249810116608Maxime PREVOThttps://twitter.com/prevotmaxime

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Les indépendantistes du VVB appellent les partis flamands à ne plus monter au Fédéral

Le Mouvement populaire flamand (Vlaamse Volksbeweging, VVB) a appelé mardi soir les dirigeants politiques de Flandre « à ne plus monter dans un gouvernement fédéral et à concrétiser la scission du pays ».

La situation politique belge est « dans l’impasse » et « les signaux ne sont pas encourageants », affirme le mouvement, qui se présente comme indépendant des formations politiques. À ses yeux, « la Flandre n’est plus demandeuse d’un nouveau gouvernement fédéral ».

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