© Belga

Le parc de Laeken, fermé au public, coûte un million d’euros à l’État chaque année

La Donation royale a la possibilité d’ouvrir le parc de Laeken au grand public, même si ses grilles restent actuellement closes, ressort-il d’une note interne des autorités relayée par le consortium formé par des journalistes de VRT NWS, De Tijd, Knack et Apache. L’État dépense chaque année un million d’euros pour entretenir le domaine.

Poumon vert de la capitale avec quelque 180 hectares de verdure, le parc royal de Laeken n’est ouvert au public que trois semaines par an afin que celui-ci puisse admirer les serres du domaine. Le visiteur paie alors son entrée 2,50 euros.

Le parc de Laeken est pourtant la propriété de l’État à 49% et de la Donation royale à 51%, censée être une « institution publique indépendante ». Il n’appartient donc pas à la famille royale, à l’image du château de Laeken où réside le souverain.

Début novembre, le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V), en charge de la Régie des Bâtiments, a porté à l’attention du Parlement et des journalistes une note interne de la Régie remontant à 2017. Cette note indique que le domaine de Laeken peut effectivement être accessible au grand public, mais uniquement si la Donation royale y consent. La question est toutefois sensible car il s’agit du dernier endroit où la famille royale jouit d’une totale intimité, rappellent plusieurs sources internes. « Il y a en outre un grand parc juste en face », soulignent ces dernières.

L’entretien du domaine de Laeken coûte annuellement un million d’euros au contribuable. Il y a 120 ans, le roi Léopold II précisait dans les conditions de sa donation que le terrain devait « contribuer à la santé publique dans une région densément peuplée ».

Contenu partenaire