La présidence d’Ecolo se jouera entre Khattabi-Dupriez et Deltour-Doulkeridis

La future co-présidence d’Ecolo sera connue au mois de mars prochain au terme d’une campagne qui devrait opposer deux équipes candidates, l’une composée de la députée à la Chambre Zakia Khattabi et de l’ex-président du Parlement wallon, Patrick Dupriez, l’autre de l’ex-secrétaire d’Etat bruxellois Christos Doulkeridis (actuellement chef de groupe au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles) et de Chloé Deltour, conseillère communale à Mouscron.

L’un ou l’autre duo de candidats supplémentaires n’est toutefois pas à exclure (il faut un duo composé d’un homme et d’une femme, et d’un Bruxellois et d’un Wallon, selon les statuts du parti), l’échéance pour le dépôt des candidatures arrivant à son terme ce dimanche à minuit.

Même si deux duos devraient s’affronter, Chloé Deltour, la moins connue des quatre candidats, avait certifié au Soir jeudi qu’un éventuel dépôt de candidature ne devait pas être analysé en termes de confrontation. Avec Christos Doulkeridis, Chloé Deltour entendait favoriser la démocratie interne et le débat, elle qui a co-écrit le rapport « Re-Génération » balisant le processus de renouveau du parti, défait aux élections de mai 2014.

S’ils n’ont pas encore fait connaître leur programme, les deux duos présentent des profils différents. On sait par exemple que Christos Doulkeridis est un proche de l’équipe sortante, Olivier Deleuze et Emily Hoyos, s’inscrivant dans l’héritage de Jean-Michel Javaux et Jacky Morael.

Accompagnant Patrick Dupriez, Zakia Khattabi n’a pas pour sa part pas caché qu’elle partageait certaines critiques sur le fonctionnement et l’évolution d’Ecolo, émises par le député européen Philippe Lamberts. Elle n’avait toutefois pas signé une motion qu’avait initié ce dernier, estimant qu’il fallait permettre à l’appareil du parti d’aller au bout du processus d’analyse de la défaite électorale.

Le duo Khattabi-Dupriez est parfois présenté comme « radical ». Sur son site internet, Patrick Dupriez a évoqué dès dimanche soir l' »impuissance » dont semble souffrir aujourd’hui le monde politique alors que « le totalitarisme financier rend de plus en plus obsolètes les rouages de la démocratie parlementaire ». Appelant à se rassembler autour de sa candidature présentée avec Zakia Khattabi, il a également épinglé la « spectaculaire entreprise de démantèlement de l’autorité publique » en cours ces dernières années.

L’assemblée générale d’Ecolo se prononcera le 22 mars.

Contenu partenaire