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La N-VA publie la note négociée avec le PS : « Notre note était meilleure que celle de la Vivaldi »

Muriel Lefevre

Sur Twitter, la N-VA annonce qu’elle publie l’intégralité de la note négociée avec le parti socialiste.

 » Aujourd’hui, nous publions dans son intégralité la dernière version de la note jaune-violette qui était sur la table entre la N-VA et le PS. Ce mémorandum était bien meilleur pour la Flandre que l’accord vert-violet qui est maintenant devant nous », peut-on lire sur le compte officiel du parti nationaliste.

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Le parti semble faire une ultime tentative pour plomber les négociations autour d’un futur gouvernement Vivaldi.

Alors qu’il ne reste que quelques jours et qu’au CD&V la grogne ne se calme pas, la N-VA publie l’accord avec le PS de cet été. « Nous sommes convaincus que c’était mieux que ce qui est sur la table maintenant. »

La N-VA publie la note négociée avec le PS :
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« Aujourd’hui, nous publions dans son intégralité la dernière version de la note violette-jaune qui était à l’étude cet été entre la N-VA et le PS, avec laquelle 70 sièges ont accepté de négocier. Ce document a servi de base pour permettre un gouvernement à large majorité flamande. Bien sûr, il ne constituait pas encore un accord de coalition définitif, mais il montre clairement ce qu’auraient été les grandes lignes d’un accord N-VA-PS majeur. », peut-on ainsi lire sur le site de la N-VA.

« Depuis des semaines maintenant, les mensonges les plus extrêmes sur ce mémorandum sont venus de l’ Open Vld. Ceci afin de faire passer leur propre accord sordide vivaldi auprès de leurs partisans et de masquer le fait que leur mouvement vers Ecolo et Groen n’a pas eu lieu pour des raisons de fond. La transparance est le meilleur remède contre ces accusations mensongères. Car, comme vous pourrez le lire, la note violette-jaune était bien meilleure pour la Flandre dans des domaines essentiels que l’accord violet-vert. Dans notre document, par exemple, toutes les réformes suédoises sont maintenues, les coûts sont considérablement réduits, les centrales nucléaires les plus récentes restent ouvertes et des travaux concrets sont menés pour une politique d’immigration plus stricte et un changement institutionnel indispensable. En outre, les concessions de gauche dans l’accord Vivaldi sont beaucoup plus importantes dans plusieurs domaines. Mais surtout, jugez par vous-même. C’est la dernière version de l’accord violet-jaune qui était à l’étude entre la N-VA et le PS. Sauf que l’Open VLD a choisi de gouverner sans majorité flamande et de conclure un accord violet-vert, avec Ecolo et Groen. »

Het Laatste Nieuws en avait déjà publié un aperçu ce matin. Ainsi apprend-t-on que Bart De Wever (N-VA) et le président du PS Paul Magnette ont discuté d’un refinancement des soins de santé avec un objectif de croissance de 2,5% par an, un trophée que les socialistes ont ensuite exigé des partis Vivaldi. De plus, les socialistes et la N-VA ont convenu de mettre encore plus d’argent à disposition pour la réforme et le refinancement des hôpitaux précise Het Laaste Nieuws.

Vers 2024, les socialistes et la N-VA voulaient investir 4% du PIB par an pour relancer l’économie. Cette mesure visait à compenser le fait que pendant des années, trop peu d’argent a été consacré, par exemple, à la transition énergétique, la numérisation, l’éducation…

Dans l’accord rouge et jaune, il a été convenu que les régions auraient leur mot à dire sur ces deniers fédéraux. La note ne mentionne pas le détricotage des réformes suédoises. Il stipule littéralement que l’on veillera à ce que les efforts déployés par les gouvernements précédents pour améliorer le taux d’emploi, et pour rendre l’économie plus productive, seront préservés.

Plus de pouvoir aux Régions: ce devait être le fleuron de la N-VA dans cet accord, mais le mémorandum ne le dit pas noir sur blanc. Il précise toutefois que les réformes institutionnelles doivent être menées sur la base de la « subsidiarité » – c’est-à-dire au niveau le plus bas possible – et de « l’objectivité ». Des initiatives législatives seraient également prises pour permettre à chaque communauté de déterminer sa propre politique de santé. Cet accord aurait également permis aux régions de mener une politique distincte en ce qui concerne le marché du travail, par exemple. Le PS et la N-VA voulaient que plus d’argent aille à la Sécurité et à la Justice. En ce qui concerne la migration, la note s’est aussi penchée sur les regroupements familiaux. De nouvelles mesures seraient introduites afin de garantir qu’un ordre de quitter le territoire puisse être mieux respecté.

En conclusion, cet accord, qui prévoyait un gouvernement de deux ans, montre que les socialistes ont effectivement engagé beaucoup de dépenses supplémentaires, qu’ils ne sont que trop heureux d’utiliser comme levier dans les négociations actuelles. Toutefois, l’héritage suédois demeure : Les réformes n’ont pas été inversées et, en matière de migration et de sécurité – un chapitre important – le PS est allé assez loin dans la vision de la N-VA. Mais quand il s’agit de financer toute cette politique sociale supplémentaire, le document se fait plus flou. « Après la crise et la reprise, une trajectoire budgétaire pluriannuelle sera mise en route », peut-on lire dans le document, mais c’est à peu près tout.

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