La lutte contre la fraude au domicile (gaz, électricité, eau), pas vraiment rentable

Le combat contre la fraude au domicile n’a rapporté à ce jour que quelques millions d’euros, bien moins que les 100 millions qui avaient été inscrits au budget, ressort-il des chiffres budgétaires étudiés par le sp.a, et que révèlent jeudi Het Nieuwsblad, De Standaard et Het Belang van Limburg.

Le plan avait été approuvé par l’ancien secrétaire d’État en charge de la lutte contre la fraude sociale (Open Vld). Sur base de la consommation en eau, gaz et électricité, l’inspection sociale vérifie si une personne vit dans les faits à son adresse. Fournir une fausse adresse ou déclarer vivre seul, mais en réalité être en ménage, peut garantir des indemnités de chômage et de santé plus élevées. Le gouvernement Michel semble avoir surestimé le rapport de la mesure. Sur les années 2016, 2017, 2018 et 2019 les enquêtes sur la fraude au domicile n’ont permis de récupérer que 47,6 millions d’euros d’indemnités injustement touchées.

En outre, seuls 38 dossiers de fraude ont fait l’objet d’une enquête, pour un montant d’environ 136.000 euros. Le ministre Philippe De Backer (Open Vld), en charge de la Lutte contre la fraude sociale dément que les coûts du système soient plus élevés que les rentrées. Il reconnait aussi que 624.000 euros doivent être récupérés. Il estime encore que la mesure a un effet préventif et peut en outre mettre en lumière d’autres formes de fraude.

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