La Flandre quitte le centre pour l’égalité des chances Unia
Le futur gouvernement flamand va mettre fin à la collaboration avec Unia, le centre interfédéral pour l’égalité des chances. Une décision qui fait déjà des remous dans les rangs de l’opposition.
Le nouveau gouvernement flamand mettra fin à sa coopération avec Unia, le centre interfédéral pour l’égalité des chances. Bart De Wever a confirmé lors de la présentation de l’accord de coalition que les négociateurs N-VA, Open VLD et CD&V s’étaient mis d’accord sur ce point. « Nous voulons interrompre la coopération pour créer nous-mêmes un centre pour l’égalité des chances », a-t-il déclaré.
Le futur gouvernement ne se retirera toutefois pas complètement de la politique fédérale des droits de l’homme puisqu’un Institut national des droits de l’homme doit voir le jour et auquel les Régions participeront à terme, a précisé De Wever.
Moins de financement
Le retrait de la Flandre aura des conséquences financières pour Unia. Le gouvernement flamand est responsable d’environ 10% du financement du centre, conjointement avec le gouvernement fédéral et les autres Régions et Communautés. En 2018, Unia a reçu 8,2 millions d’euros de subsides. La majeure partie de ce montant (6,5 millions) est à la charge du gouvernement fédéral. Les entités fédérées ont contribué à hauteur de 1,7 million d’euros, précise De Standaard.
Ces dernières années, Unia s’était confrontée à plusieurs reprises à la N-VA. En février 2017, fraîchement nommée secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, Zuhal Demir s’en était prise au centre, estimant qu’il s’occupait trop de choses peu importantes comme la polémique sur le Père Fouettard. De son côté, la ministre flamande des Affaires intérieures, Liesbeth Homans, émettait des doutes sur sa neutralité et son objectivité. Les deux administrateurs N-VA d’Unia avaient quant à eux plaidé pour une scission de l’institution car, à leurs yeux, ce sont surtout les francophones qui y posent des problèmes.
« Vlaams Blok vintage »
Cette mesure risque bien de faire polémique. Ainsi, Kristof Calvo (Groen) fustige particulièrement le volet du futur gouvernement sur le vivre-ensemble. Selon lui, il y avait « manifestement un quatrième parti à la table, et ce n’était pas Groen « , a-t-il réagi sur Twitter. La décision de mettre fin à la coopération avec le centre fédéral pour l’égalité des chances a du mal à passer : « Sortir d’Unia, c’est du Vlaams Blok vintage ».
https://twitter.com/kristofcalvo/status/1178622765085184000Kristof Calvohttps://twitter.com/kristofcalvo
Voor hoofdstuk samenleven zat er duidelijk een vierde partij mee aan tafel. En het was niet @groen. Meer drempels en minder kansen, het zit na de startnota ook in het regeerakkoord. Uit UNIA stappen is vintage Vlaams Blok.
— Kristof Calvo (@kristofcalvo) September 30, 2019
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Jos D’Haese, chef du groupe flamand pour le PVDA, n’est pas satisfait de l’accord de coalition du nouveau gouvernement flamand. Il y voit certains points du plan du Vlaams Blok, le prédécesseur du Vlaams Belang. Il fait référence, entre autres, au fait que le gouvernement flamand souhaite mettre un terme à sa coopération avec Unia. : « Il est désolant qu’Open Vld et le CD&V soient impliqués là-dedans. »
(avec Belga)