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« La croyance dans les vertus du redoublement est infondée »

Les liens étroits entre le redoublement dans l’enseignement obligatoire et les chances de réussite à l’université sont mis en lumière dans une étude du professeur Jean-Paul Lambert, recteur honoraire de l’université Saint-Louis à Bruxelles, et spécialiste des systèmes d’enseignement supérieur, rapportée par Le Soir lundi.

« La croyance dans les vertus du redoublement est non seulement infondée mais elle produit des résultats désastreux », observe le professeur Lambert. Il a compilé des données statistiques sur la réussite des étudiants de première génération à l’université (qui arrivent en première bac). D’une année à l’autre – à de rares exceptions près -, le taux de réussite évolue entre 37 et 43 %. En tête des facteurs les plus discriminants pour les étudiants qui échouent figure le retard scolaire : un étudiant qui se présente à  » l’heure » à l’université (sans avoir jamais redoublé précédemment) a une chance sur deux de passer en deuxième sans encombre (50 % de réussite). Par contre, l’étudiant qui se présente en retard voit ses chances réduites de moitié (25 %).

Croiser les chiffres d’un demi-siècle de pratiques de redoublement avec un demi-siècle de réussite à l’université permet de constater qu’il existe un parallélisme – presque parfait – entre les deux courbes à l’exception de la fin des années 70. Le professeur ajoute que « des statistiques analogues liées à l’enseignement en haute école permettent de vérifier que ces constats établis pour l’université sont totalement transposables à l’ensemble de l’enseignement supérieur ».

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