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La crise du coronavirus enclenche le turbo pour la formation d’un gouvernement

La gestion des conséquences du coronavirus a incité les politiques à vouloir mettre place un gouvernement fédéral de plein exercice. Depuis les élections, c’est la première fois qu’ils se mettent à parler de contenu.

Les présidents des partis socialistes, libéraux, de la N-VA et du CD&V se sont réunis jusqu’à 2h00 dans la nuit de samedi à dimanche pour tenter de s’accorder sur la formation d’un gouvernement fédéral. Ils reprendront leurs échanges dimanche, a-t-on appris dans l’entourage des chargés de mission royale, Patrick Dewael (Open Vld) et Sabine Laruelle (MR).

Entamée samedi soir, c’était la première réunion de négociation de contenu à proprement parler, depuis les élections du 26 mai dernier.

Les informations se succèdent depuis quelques jours sur la mise en place d’un gouvernement d’urgence auquel participeraient les socialistes et la N-VA, mais qui pourrait coûter son poste de cheffe de gouvernement à Sophie Wilmès (MR). Sauf que les socialistes francophones, qui pourraient tenir un bureau politique dimanche, à la veille du rapport final au Roi des chargés de mission, ne veulent pas changer de capitaine au milieu de la tempête, a fait savoir samedi le boulevard de l’Empereur.

Samedi midi, le président de la N-VA Bart De Wever a appelé à la constitution d’un gouvernement d’une durée d’un an pour faire face à la pandémie et au risque de récession qu’elle entraîne. Mais il n’en a pas dit plus sur les partenaires ou l’identité du « capitaine ».

Jusqu’il y a à peine quelques jours, les missionnaires royaux successifs avaient constaté qu’une alliance entre le PS et la N-VA n’était pas possible, pas plus qu’une Vivaldi (socialistes, écologistes, libéraux, CD&V). Dans une situation de crise, où les finances publiques continuent en plus à se dégrader, une telle issue risque néanmoins de discréditer une bonne partie de la classe politique et faire le jeu des extrêmes qui, si l’on en croit un récent sondage, ont le vent en poupe, a-t-on commenté samedi à bonne source.

Les présidents de la Chambre et du Sénat travaillent donc sur l’hypothèse d’un gouvernement d’urgence, où les deux grands partis -PS et N-VA- seraient présents.

Le scénario d’une alliance rassemblant les socialistes et la N-VA risque aussi de faire grincer des dents au PS. Elle implique l’aval du bureau politique. Les réticences sont vives à convoler avec les nationalistes, certainement après des mois passés à refuser cette éventualité. En outre, entamer des négociations, mettre sur pied un nouveau gouvernement et composer de nouveaux cabinets ministériels prend du temps. Or, l’urgence sanitaire ne permet pas d’en perdre, a souligné samedi un socialiste.

Une réunion électronique du bureau du PS à 11h

Le PS a confirmé dimanche matin la tenue, à 11h00, d’une réunion du bureau du parti consacrée aux discussions en cours pour former un gouvernement fédéral.

Mesures de sécurité autour du coronavirus obligent, il n’y aura toutefois pas de présence physique au boulevard de l’Empereur, a précisé le porte-parole du PS. La réunion aura lieu électroniquement à 11h00.

Sophie Wilmès à la barre?

La Première ministre du gouvernement en affaires courantes Sophie Wilmès est à la barre et le restera, a affirmé dimanche matin Georges-Louis Bouchez. Il serait fou d’en changer maintenant, selon le président du MR.

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« Sans l’ombre d’un doute. @Sophie_Wilmes est à la barre et le restera afin de ne pas déstabiliser la gestion de la crise ! Ce serait juste de la folie de changer maintenant », a souligné sur Twitter M. Bouchez, répondant à une citoyenne. Dans le contexte de l’accélération des négociations observée au niveau fédéral, le président du MR a par ailleurs souligné qu’à ses yeux, il était « plus que temps de faire passer l’intérêt du PAYS avant celui de son parti ». « La fierté de faire de la politique, c’est de savoir prendre ses responsabilités. Dans le monde RÉEL, il y a un ennemi commun qui s’appelle le #coronavirus », a-t-il ajouté.

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