© Belga

Le PS ne veut pas changer de Premier ministre en pleine crise

Le PS ne veut pas se lancer dans une aventure politique alors que le pays est confronté à la pandémie de coronavirus. Il n’est pas question de changer de Premier ministre, a-t-il fait comprendre sur Twitter.

« En cas de crise, l’urgence, c’est que tous les responsables politiques fassent passer la santé des citoyens avant toutes autres considérations. Changer de capitaine, en pleine tempête serait, irresponsable. Le bon sens et le sens de l’Etat commandent de ne pas le faire », a déclaré le parti sur son compte officiel.

https://twitter.com/PSofficiel/status/1238888957896777731Parti Socialistehttps://twitter.com/PSofficiel

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

550rich3153600000Twitterhttps://twitter.com1.0

Ce message est diffusé alors que depuis quelques jours les informations se succèdent sur la mise en place d’un gouvernement d’urgence auquel participeraient les socialistes et la N-VA, mais qui pourrait coûter son poste de cheffe de gouvernement à Sophie Wilmès (MR).

Les socialistes francophones pourraient tenir un Bureau politique dimanche matin, la veille du rapport final au Roi des chargés de mission royale, Patrick Dewael (Open Vld) et Sabine Laruelle (MR).

Cette énième mission, plus de neuf mois après les élections, pourrait à nouveau de se conclure sur un échec après que les missionnaires royaux successifs ont constaté qu’une alliance entre le PS et la N-VA n’était pas possible, pas plus qu’une Vivaldi (socialistes, écologistes, libéraux, CD&V). Dans une situation de crise, où les finances publiques continuent en plus à se dégrader, une telle issue risque néanmoins de discréditer une bonne partie de la classe politique et faire le jeu des extrêmes qui, si l’on en croit un récent sondage, ont le vent en poupe, commentait-on à bonne source.

Les présidents de la Chambre et du Sénat travaillent donc sur l’hypothèse d’un gouvernement d’urgence, où les deux grands partis –PS et N-VA- seraient présents. Selon plusieurs articles de presse, des réunions ont eu lieu. Samedi, il n’était pas encore possible de dire si les discussions ont été fructueuses. D’après certains médias, le sort de Mme Wilmès la tête du gouvernement fédéral a suscité des frictions. Le PS a clarifié samedi soir sa position: il ne demande pas de changer le Premier ministre.

Qu’en est-il de la N-VA? Samedi midi, le président, Bart De Wever, a appelé à la constitution d’un gouvernement d’une durée d’un an pour faire face à la pandémie et au risque de récession qu’elle entraîne. Les « partis de gouvernement » doivent prendre leurs responsabilités, estime-t-il. Mais il n’en a pas dit plus sur les partenaires ou l’identité du « capitaine ».

Si la N-VA entamait des négociations avec le PS, Ecolo n’en sera pas. Les Verts francophones, dès le mois de juillet, ont fait savoir qu’ils ne discuteraient pas avec les nationalistes. Samedi matin, le co-président d’Ecolo, Jean-Marc Nollet, a lui aussi lancé un appel à l’unité nationale mais il visait l’hypothèse Vivaldi, enterrée lundi passé par le CD&V.

Le scénario d’une alliance rassemblant les socialistes et la N-VA risque aussi de faire grincer des dents au PS. Elle implique l’aval du Bureau politique. Les réticences sont vives à convoler avec les nationalistes, certainement après des mois passés à refuser cette éventualité. En outre, entamer des négociations, mettre sur pied un nouveau gouvernement et composer de nouveaux cabinets ministériels prend du temps. Or, l’urgence sanitaire ne permet pas d’en perdre, soulignait samedi un socialiste.

Contenu partenaire