Anne-Sophie Bailly

La 4e vague de Covid et l’emploi des temps (édito)

Anne-Sophie Bailly Rédactrice en chef

Les nouvelles mesures rappellent qu’il faudra cohabiter probablement encore longtemps avec cette épidémie de coronavirus, ses pics, ses rebonds.

Il n’y a pas un épidémiologiste, un infectiologue, un virologue qui n’ait mis en garde contre le risque d’une recrudescence de l’épidémie de Covid-19 à l’automne. L’apparition de variants, le retour à l’école, l’assouplissement des mesures et la météo moins propice aux activités extérieures étaient pointés comme facteurs favorables à une reprise des contaminations. Les modèles épidémiologiques étaient, depuis des mois, tout aussi unanimes :  » Une quatrième vague sera possible à l’automne et son amplitude sera fonction de nos comportements et du taux de vaccination « , prédisaient-ils.

Plus question de conjuguer au futur l’arrivée de cette nouvelle vague. Elle commence à déferler. Les contaminations sont en nette hausse, comme les hospitalisations et le nombre de décès. Pas à un rythme alarmant, mais suffisamment soutenu pour qu’un nouveau tour de vis soit opéré par les gouvernements fédéral et régionaux. Le comité de concertation (Codeco) a, en effet, décidé que le port du masque redevenait obligatoire dans tous les espaces publics et que le Covid safe ticket serait désormais le sésame pour accéder aux établissements Horeca, aux salles de fitness ainsi qu’aux événements de deux cents personnes à l’intérieur et de quatre cents à l’extérieur pour l’ensemble du pays. Il a également rappelé que le télétravail était hautement recommandé partout où cela est possible.

L’emploi du futur, par contre, reste de mise pour ce qui concerne la hauteur et la puissance de la vague actuelle. La convocation de ce Codeco, avec quelques jours d’avance sur le calendrier initial, poursuivait cet objectif : parvenir à limiter son impact, en rappelant que, malgré ce besoin ou cette envie viscérale de relâcher la pression, chaque comportement affecte directement la circulation du virus. Que malgré la lassitude de la population, elle devra cohabiter encore longtemps avec cette épidémie, ses pics, ses rebonds.

Insister aussi sur le fait que malgré un pourcentage qui progresse, le taux de vaccination de la population belge n’est pas encore suffisant. Et en parlant de Bruxelles, c’est une litote. Que la vaccination reste à ce jour la meilleure barrière contre les formes graves de la maladie et l’apparition de variants. Que les 70 % avancés initialement pour atteindre un seuil immunitaire suffisant s’établissent désormais à 85 %, voire 90 % sous la pression des variants. Qu’il y a encore du chemin à parcourir pour espérer, un jour, parler de cette crise sanitaire au passé.

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