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L’opposition critique Liesbeth Homans pour son interprétation d’un rapport sur la pauvreté infantile

Le parlement flamand a longuement débattu, mercredi, des données d’un rapport révélant une hausse de la pauvreté infantile en Flandre. Comme ils l’avaient fait par presse interposée, le sp.a et groen, dans l’opposition ont durement critiqué la politique menée par le gouvernement flamand en la matière et en particulier par la ministre en charge de cette compétence, la N-VA Liesbeth Homans.

Groen a même estimé que celle-ci devrait démissionner pour avoir « menti ». La ministre s’est défendue de ces accusations qui n’ont pas semblé l’avoir fragilisée au sein de la majorité.

Au centre des critiques de l’opposition, les conclusions tirées par Mme Homans d’un rapport de Kind&Gezin sur la pauvreté infantile. En 2017, la proportion d’enfants de 0 à 3 ans vivant dans la pauvreté en Flandre s’élevait à 13,76%, soit près d’1% de plus que l’année précédente. L’association a contesté le lien fait par la mandataire nationaliste entre l’augmentation de cette pauvreté et l’afflux de réfugiés, tout simplement parce qu’il est fondé sur un document qui n’existe pas.

La ministre a défendu les efforts fournis par son gouvernement mais qui, selon elle, sont rattrapés par l’évolution de la société. L’augmentation du nombre de réfugiés que la Flandre doit accueillir est l’un des facteurs qui expliquerait cette croissance. Au parlement flamand, personne n’a mis en doute la hausse du phénomène de pauvreté infantile au nord du pays. Les analyses ont par contre divergé sur les causes possibles de la recrudescence du phénomène.

Le député Piet De Bruyn (N-VA) et le ministre du Bien-Etre Jo Vandeurzen (CD&V) ont souligné qu’il ne fallait pas tirer de conclusions hâtives sur un possible lien avec la politique menée d’autant que le rapport de Kind&Gezin souligne que cet indice de pauvreté n’est pas adéquat pour permettre d’en juger. L’opposition écologiste s’en est par contre pris à Liesbeth Homans pour ne pas avoir réussi à concrétiser sa promesse antérieure de réduire la pauvreté infantile de moitié et pour reporter sa politique « défaillante » sur les épaules des plus vulnérables dans la société.

Le chef du groupe Groen Björn Rzoska lui a également reproché d’avoir fait un lien entre la hausse de ce phénomène et la crise des migrants que n’a pas fait Kind&Gezin. Selon la ministre, un tel lien a bien été fait dans un rapport de 2016 de l’association. Les chiffres dee 2017 révèlent en outre une hausse du nombre d’enfants pauvres dont la mère provient d’Asie (Syrie en Afghanistan).

Mme Homans a démenti avoir attribué aux migrants la seule cause de la hausse des chiffres.

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