Anne-Sophie Bailly

L’heure des « dédiabolisateurs »

Anne-Sophie Bailly Rédactrice en chef

« Non, non rien n’a changé… » Lundi 13 janvier, après la prolongation de la mission des informateurs royaux pour deux semaines supplémentaires, la chanson des Poppys nous trottait en tête.

De fait, plus de huit mois après les élections et treize mois après la démission du gouvernement de Charles Michel, cette impression d‘être encore et toujours au même stade exactement qu’au soir du 26 mai ne nous lâche pas.

On rappelle une fois encore. Qu’il est impossible de mettre le PS et la N-VA autour d’une table pour un dialogue constructif. Que le CD&V reste en proie au même atermoiement : demeurer scotché ou non à la N-VA. Que tout le monde oeuvre pour mouiller la N-VA dans l’exercice d’une mission royale. Que cette dernière continue de souffler le chaud puis le froid. Que personne ne veut retourner aux urnes, mais que d’aucuns se verraient particulièrement bien occuper le Seize. Tout cela pendant que, bien entendu, le déficit file et les populistes continuent à ratisser de plus en plus large. « Non, non rien n’a changé. Tout, tout a continué. »

Quoique, un petit quelque chose mérite visiblement une « clarification » : déterminer si la main tendue par les nationalistes flamands le week-end dernier au SP.A était un geste sincère.

Pour le ministre de la Justice en affaires courantes Koen Geens (CD&V), « il faut prendre l’ouverture de Bart De Wever au sérieux ». Peut-être. Accordons à l’homme fort de la Flandre le bénéfice du doute. Et partons du principe qu’il ne s’agit pas d’une énième manoeuvre pour démontrer que la Belgique, c’est désormais deux démocraties. Ou pour tenter de faire porter au PS la responsabilité d’un blocage du pays. Ce qui ne manquerait pas d’arriver, si le parti de Paul Magnette refusait de suivre celui de Conner Rousseau sur la voie d’une coalition avec les nationalistes flamands.

Car, ce qui n’a pas changé non plus, c’est que le PS sert toujours d’épouvantail pour la plus grande région du pays. Et que Bart De Wever, lui, ne se départ pas de son image de fossoyeur du pays, en Wallonie. Pourtant, rappelons que, historiquement, c’est au nord du pays – à Gand, précisément – que le parti socialiste a été porté sur les fonts baptismaux. Mais que c’est en Wallonie qu’il a trouvé le terrain le plus fertile.

Sire, à ce stade, nous osons une suggestion. Plutôt que des « informateurs/clarificateurs » ne serait-il pas opportun de nommer des « dédiabolisateurs » ? A charge pour eux de tenter de dissiper le grand malentendu qui oppose la Flandre et le PS depuis des décennies. Et si la conclusion de leur mission est que le diable se cache effectivement dans les détails et que non, jamais PS et N-VA ne gouverneront ensemble ce pays, au moins, ces « dédiabolisateurs » auront fait avancer les choses. Une piste aura été définitivement abandonnée. Et on pourra passer à la suite. Enfin.

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