Dirk Van der Maelen et Peter De Roover © VRT

Investissements saoudiens : « Pour 900 emplois, vous êtes prêt à accepter que l’on descende 130 personnes en France »

Le Vif

Le socialiste flamand Dirk Van der Maelen n’y va pas de main morte quand il s’agit d’investissements saoudiens en Belgique. Il accuse notamment l’Arabie Saoudite de financer le terrorisme international. Dans une opinion parue sur Knack.be, Peter De Roover (N-VA) estime quant à lui qu’il ne faut pas dire non à tout ce qui vient du royaume saoudien.

Les partis d’oppositions sp.a, Groen et le PTB souhaitent que le gouvernement réévalue les relations commerciales avec l’Arabie saoudite. « Nous sommes tous contre le terrorisme, mais quand il s’agit de diplomatie et de business, nos relations sont excellentes » a ironisé Raoul Hedebouw (PTB) ce jeudi à la Chambre. Entre-temps, le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), a décidé de suspendre une convention fiscale négociée avec l’État saoudien, mais exclut une rupture totale avec le plus grand pays du Golfe Persique.

D’après Peter De Roover (N-VA), les partis de l’opposition altèrent la vérité quand ils affirment qu’il faut suspendre les relations commerciales avec l’Arabie saoudite parce que ce pays financerait le terrorisme international. « L’Arabie saoudite et l’EI (Daech) ne sont pas alliés, mais ennemis » écrit-il sur Knack.be

Dirk Van der Maelen conteste cette affirmation: « Ces pétrodollars sont utilisés pour semer la haine dans la tête des jeunes gens d’ici » explique le socialiste à la VRT. Les partis s’opposition critiquent surtout l’investissement saoudien au port d’Anvers. La construction d’une entreprise de traitement de déchets créerait 900 emplois. Et à en croire les rumeurs, l’un des administrateurs aurait des liens avec Al-Qaïda.

Argent souillé de sang

Aussi De Roover estime-t-il qu’il faut un examen approfondi pour vérifier ces rumeurs. « Mais on ne peut sans raison ignorer une initiative rapporte 900 emplois » estime le nationaliste flamand. « Si elle est souillée de sang, on dit non. S’il s’agit d’un échange commercial, il faut l’examiner sérieusement et ouvertement. »

Van der Maelen n’en reste pas là. « C’est peut-être un peu un raccourci, mais je le dis tout de même. Pour 900 emplois, vous êtes prêt à accepter que l’on descende 130 personnes en France. Pour nous la sécurité prime sur l’emploi. Je vous supplie pratiquement : annulez cet investissement, car il revient à financer le terrorisme radical. »

« C’est absurde » estime De Roover. « C’est une piètre façon de faire de la politique. On établit un rapport direct entre l’investissement de l’Arabie saoudite à Anvers et un attentat de l’EI. Ce n’est pas parce qu’il y a des groupes privés en Arabie saoudite qui soutiennent le terrorisme que toute initiative de l’Arabie saoudite signifie qu’il y a de l’argent qui va à l’EI. Nous ne souhaitons pas entrer dans ce simplisme. »

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) n’a pas l’intention non plus de modifier sa position par rapport à l’état du Golfe. « Nous poursuivrons notre dialogue avec l’Arabie saoudite » a répondu Reynders à la Chambre.

Investissements saoudiens :« pour 900 emplois, vous êtes prêt à accepter que l’on descende 130 personnes »

Le socialiste flamand Dirk Van der Maelen n’y va pas de main morte quand il s’agit d’investissements saoudiens en Belgique. Il accuse notamment l’Arabie Saoudite de financer le terrorisme international. Dans une opinion parue sur Knack.be, Peter De Roover (N-VA) estime, quant à lui, qu’il ne faut pas dire non à tout ce qui vient du royaume saoudien.

Les partis d’oppositions sp.a, Groen et le PTB souhaitent que le gouvernement réévalue les relations commerciales avec l’Arabie saoudite. « Nous sommes tous contre le terrorisme, mais quand il s’agit de diplomatie et de business, nos relations (NDLR : avec des pays comme l’Arabie Saoudite) sont excellentes » a ironisé Raoul Hedebouw (PTB) ce jeudi à la Chambre. Entre-temps, le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), a décidé de suspendre une convention fiscale négociée avec l’État saoudien, mais exclut une rupture totale avec le plus grand pays du Golfe Persique.

D’après Peter De Roover (N-VA), les partis de l’opposition altèrent la vérité quand ils affirment qu’il faut suspendre les relations commerciales avec l’Arabie saoudite parce que ce pays financerait le terrorisme international. « L’Arabie saoudite et l’EI (Daech) ne sont pas alliés, mais ennemis » écrit-il sur Knack.be

Le socialiste Dirk Van der Maelen conteste cette affirmation: « Ces pétrodollars sont utilisés pour semer la haine dans la tête des jeunes gens d’ici » explique le socialiste à la VRT. Les partis s’opposition critiquent surtout l’investissement saoudien au port d’Anvers. La construction d’une entreprise de traitement de déchets créerait 900 emplois. Et à en croire les rumeurs, l’un des administrateurs aurait des liens avec Al-Qaïda.

Argent souillé de sang

Aussi De Roover estime-t-il qu’il faut un examen approfondi pour vérifier ces rumeurs. « Mais on ne peut sans raison ignorer une initiative rapporte 900 emplois » estime le nationaliste flamand. « Si elle est souillée de sang, on dit non. S’il s’agit d’un échange commercial, il faut l’examiner sérieusement et ouvertement. »

Van der Maelen n’en reste pas là. « C’est peut-être un raccourci, mais je le dis tout de même : pour 900 emplois, vous êtes prêt à accepter que l’on descende 130 personnes en France. Pour nous, la sécurité prime sur l’emploi. Je vous supplie pratiquement : annulez cet investissement, car il revient à financer le terrorisme radical. »

« C’est absurde » estime De Roover. « C’est une piètre façon de faire de la politique. On établit un rapport direct entre l’investissement de l’Arabie saoudite à Anvers et un attentat de l’EI. Ce n’est pas parce qu’il y a des groupes privés en Arabie saoudite qui soutiennent le terrorisme que toute initiative venant de l’Arabie saoudite génère de l’argent qui va à l’EI. Nous ne souhaitons pas entrer dans ce simplisme. »

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) n’a pas l’intention non plus de modifier sa position par rapport à l’état du Golfe. « Nous poursuivrons notre dialogue avec l’Arabie saoudite » a répondu Reynders à la Chambre.

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