Journée sans voiture à Bruxelles. © Belga

Greenpeace présente une feuille de route pour une mobilité sans CO2 d’ici 2040

Il serait possible d’arriver à des émissions de CO2 nulles pour l’ensemble du secteur des transports d’ici 2040, affirme Greenpeace lundi dans un communiqué.

Une nouvelle recherche, publiée par Climact et le NewClimate Institute pour le compte de Greenpeace Belgique, donne une série de recommandations pour respecter cette échéance, afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.

L’ONG indique que le rapport décrit comment l’Europe pourrait favoriser une mobilité plus verte grâce aux énergies renouvelables, en évitant les biocarburants nocifs et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Selon celui-ci, l’efficacité technologique et les carburants plus propres pourraient permettre de réduire les émissions de CO2 de 53%. Les 47% restants pourraient être obtenus en réduisant la demande de mobilité et en passant à des moyens de transport plus propres et renouvelables.

Le rapport émet des recommandations afin d’atteindre cet objectif. Il est ainsi conseillé d’arrêter la vente de nouveaux véhicules diesel et essence, y compris des hybrides, d’ici 2028 et de réduire de 27% des véhicules légers d’ici 2030, 47% d’ici 2040. Les autorités locales et nationales devraient réorganiser la mobilité urbaine pour donner la priorité à la marche, au vélo et aux transports publics et donc investir dans les infrastructures nécessaires. Le nombre de camions sur les routes européennes devrait passer de 6 à 3,6 millions et l’utilisation des voies navigables intérieures et du transport ferroviaire devrait doubler, passant de 29% à 58%. Enfin, le nombre total de passagers-kilomètres par avion devrait être réduit d’au moins 33%, notamment en interdisant les vols court-courriers, précise le rapport, tandis que la Commission européenne et les gouvernements de l’Union européenne devraient investir de manière significative dans un réseau renforcé de nouveaux trains de jour et de nuit abordables et accessibles dans toute l’Europe.

« Les autorités doivent maintenant faire des choix importants. Si nous ne changeons rien à notre mobilité, les inégalités et la crise climatique deviendront encore plus importantes. Le secteur des transports a besoin d’une remise en question profonde qui doit commencer dès maintenant et se déployer au cours de cette décennie », a déclaré l’experte en mobilité à Greenpeace Belgique, Elodie Mertz.

Les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports dans l’Union Européenne ont augmenté de 28% en 2017 par rapport aux niveaux de 1990. Dans notre pays, le secteur des transports représente 22% des émissions totales, soit une augmentation de 8% par rapport à 1990.

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