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Des pompiers souhaitent un comité de contrôle

Depuis 2000, au moins 32 pompiers sont décédés au cours d’une intervention, d’après les chiffres relevés par Tim Renders, conseiller et instructeur en prévention incendie, qui plaide pour un organisme d’enquête indépendant, peut-on lire dans les journaux De Morgen et Het Laatste Nieuws.

« Le SPF Intérieur, qui est notamment responsable des pompiers, ne conserve pas de données sur le nombre de pompiers blessés ou décédés en intervention », indique Tim Renders. « Il faudrait au moins qu’une enquête indépendante soit diligentée en cas d’incident. »

Quelques jours après l’incendie de Beringen qui a coûté la vie à deux pompiers, Tim Renders et son collègue Jan Jorissen, le commandant du service d’incendie du Nord-Limbourg, plaident en faveur d’un organe d’enquête indépendant.

« Chaque service opérationnel de notre pays dispose d’un tel organe. La police dispose du Comité P, les services de renseignement du Comité R et il existe également un service d’enquête au ministère de la Défense qui contrôle la situation. Pourquoi pas un Comité pour les pompiers? », s’interroge Jan Jorissen.

Après la catastrophe de Ghislenghien en 2004, les services de secours ont été réformés et, dans la foulée, un Centre fédéral de Connaissances pour la sécurité civile a vu le jour en juin 2008. « L’objectif était de rassembler les connaissances et les chiffres disponibles afin de pouvoir mener des enquêtes », complète Jan Jorissen. Mais le Centre de connaissances n’a jamais vraiment démarré car, selon M. Jorissen, le buget a été raboté année après année. Critique que réfute le Centre de connaissances.

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