Björn Rzoska, chef de groupe Groen au Parlement flamand. © BELGA

Des mandats politiques grassement rémunérés aussi en Flandre

La Flandre compte plus de 76 agences et institutions autonomes représentant un total de plus de 350 mandats politiques. Les rémunérations de ces mandats peuvent aller jusqu’à 29.000 euros brut par an, écrit samedi le journal Het Laatste Nieuws.

Pour la première fois, une étude tente de faire toute la lumière sur les divers mandats politiques au nord du pays, y compris ceux dont on parle peu. Björn Rzoska, chef de groupe Groen au Parlement flamand, a demandé à tous les ministres du gouvernement flamand des informations sur les conseils d’administration des agences et autres institutions liées à leurs compétences. Il s’agit d’entreprises publiques ou institutions connues de tous comme De Lijn ou le VDAB, l’équivalent flamand du Forem et d’Actiris, mais aussi de structures plus anonymes comme la Participatiemaatschappij Vlaanderen (société de participation publique) ou Vlaamse Havens (les ports flamands).

Des données ainsi collectées par le parlementaire écologiste flamand, il ressort que certains mandataires perçoivent de coquettes rémunérations. Le président de Vlaamse Havens a ainsi touché en 2016 plus de 8.000 euros brut, alors qu’à peine deux réunions ont été tenues au sein de cette structure.

On retrouve surtout des mandataires N-VA et CD&V parmi les mandataires les mieux rétribués, selon Björn Rzoska, « ce qui montre une nouvelle fois que la N-VA est devenu un parti traditionnel ». « Ce n’est pas la force du changement », estime le chef de groupe Groen en référence au slogan de campagne des nationalistes flamands, « mais la force de se servir soi-même ».

L’étude met également en exergue le fait que les différentes structures en question n’autorisent que trop peu d’administrateurs indépendants et que les mandats sont principalement répartis entre des hommes/femmes de confiance des partis, d’anciens ou actuels responsables politiques et des chefs de cabinet. Ces derniers occupent souvent une fonction de commissaire du gouvernement, ce qui leur permet d’aller chercher une rémunération supplémentaire en sus de leur salaire.

Groen demande la fin de ces pratiques et la mise en place d’un plafond de rémunérations. « Le gouvernement flamand n’est pas crédible s’il ne balaie pas devant sa porte », conclut Björn Rzoska.

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