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Dernière chance de décrocher une bourse d’études

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste Web

Plus que quelques jours pour introduire votre demande d’allocations d’études. Vous avez en effet jusqu’au 31 octobre pour envoyer votre formulaire. Petite nouveauté pour cette année scolaire 2021-2022: les conditions d’octroi ont été assouplies afin de permettre un plus grand nombre de bénéficiaires.

Chaque année, la Fédération Wallonie-Bruxelles permet aux étudiants de condition peu aisée de bénéficier d’une allocation d’études (ou bourse d’études). Il s’agit d’une aide financière qui peut être octroyée aux élèves du secondaire et aux étudiants du supérieur. Le montant accordé aux bénéficiaires varie entre 400 et 5000 euros.

L’obtention de cette allocation d’études est néanmoins soumise à plusieurs conditions : tous les jeunes ne peuvent prétendre à une bourse. Cela va notamment dépendre des revenus du ménage, des revenus cadastraux et des loyers, de la nationalité et du cursus éducatif de l’élève. Mais cette année, les critères d’attribution ont été assouplis en raison de la crise sanitaire.

Pour rappel, il existe deux types d’allocations. D’une part, on retrouve l’allocation variable, qui est une aide financière octroyée aux étudiants de condition peu aisée. De l’autre, on a l’allocation forfaitaire, qui est le montant qui peut être octroyé lorsque les revenus des personnes qui pourvoient à l’entretien du jeune ont été modifiés suite à un évènement fortuit (divorce, décès, perte d’emploi…).

En l’occurrence, c’est l’accès à cette allocation forfaitaire qui a été facilité.

Un plafond revu à la hausse

En temps normal, pour pouvoir bénéficier d’une telle allocation d’études, les revenus des parents de l’élève ne peuvent dépasser un certain montant. Ainsi, la bourse ne pourra être accordée si les revenus pris en compte dépassent 150% du plafond fixé par le gouvernement.

Exceptionnellement cette année, le plafond de revenus pour bénéficier de l’allocation forfaitaire a été doublé. La barre est ainsi relevée à 300%, afin de permettre à un plus grand nombre de ménages d’en bénéficier.

Par exemple, pour les parents avec un enfant à charge, les revenus annuels ne devaient pas dépasser 43.766,85€ jusqu’à présent. Désormais, les revenus maximums à ne pas dépasser pour l’année académique 2021-2022 sont de 87.533,70€.

Et pour cause : en raison de la crise sanitaire, le nombre de familles en difficultés a sensiblement augmenté, certaines enregistrant une chute de leurs revenus qui complique logiquement la prise en charge des frais d’études de leurs enfants. « Cette mesure permettra d’élargir le public cible des mesures de soutien existantes, et de contrer l’impact socioéconomique négatif de la crise sanitaire sur les étudiants« , selon la ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR).

D’autres assouplissements?

D’autres mesures, qui, elles, perdureront dans le temps, ont également été mises en place. Des changements de type structurels sont en effet d’application :

  • Les étudiants inscrits aux années préparatoires à l’enseignement supérieur (7e math/sciences,…) peuvent désormais prétendre à une bourse d’études;
  • la limitation de l’octroi d’une bourse en cas de redoublement dans le secondaire est supprimée;
  • les élèves et étudiants apatrides (c’est-à-dire les personnes qui n’ont pas de nationalité) et les bénéficiaires de la protection subsidiaire (c’est-à-dire les personnes qui ont droit à un séjour limité en Belgique) peuvent eux aussi, au même titre que les réfugiés, bénéficier d’une allocation d’études.

Ce nouveau décret simplifie en outre la procédure d’octroi aux cas de garde alternée lorsqu’un des ex-conjoints refuse de fournir les documents nécessaires à la reconnaissance du dossier. Les revenus pris en considération sont ceux du ménage du demandeur de l’allocation d’études.

Dernier point, mais non des moindres: l’aide de 50 euros versée jusqu’ici aux allocataires pour payer leur abonnement SNCB sera à l’avenir étendue à toutes les sociétés de transport en commun.

Si la circulaire annonçant ces nouvelles mesures a été publiée fin septembre, le projet de décret n’a pas encore été officiellement voté. Il arrive seulement en commission Éducation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ce mardi. Les demandes déjà traitées l’ont donc été sur base de nouveaux critères qui n’ont pas été adoptés. Une situation qui montre une fois de plus le surréalisme à la belge…

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