Zuhal Demir © Belga

Demir, une gaffe. Et des dégâts?

Le Vif

L’éditorial de Bart Sturtewagen (De Standaard), le 12 juin, suite à la question de la pollution à l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) à Zwijndrecht et l’attitude de la ministre flamande Zuhal Demir (N-VA).

Que l’affaire ait viré à une honteuse correction pour Zuhal Demir (NDLR: ministre régionale N-VA de l’Environnement) était inévitable, pour avoir bafoué des règles, écrites et tacites, de la politique. L’idée de sortir une commission d’enquête, l’arme parlementaire la plus puissante, et de la remettre, chargée, à l’opposition n’était évidemment pas des plus malignes.

On peut attendre de tout qui appartient à un club qu’il se concerte. En l’occurrence, Demir a offensé trois clubs d’un coup: le gouvernement flamand dirigé par son coreligionnaire Jan Jambon, la coalition parlementaire et son propre parti. Personne n’était impliqué dans la manoeuvre. Même l’opposition, dans un premier temps, ne savait trop que faire de ce cadeau peu banal.

Pourtant, la démarche de Demir, en partie due à l’ignorance, en partie à l’imprudence, est bénéfique pour la société. La question de la pollution à l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) à Zwijndrecht et dans ses environs (NDLR: pollution attribuée à l’entreprise US 3M), qui n’a jamais été mise à l’agenda politique, est à présent posée. Il n’est plus possible de faire marche arrière. […]

Mais ce combat, vieux de plusieurs décennies, ne fait que commencer. La véritable atteinte à la santé des habitants reste à établir. L’inquiétante recommandation de ne pas consommer d’oeufs du cru rappelle la crise de la dioxine et même Tchernobyl. Une ministre de l’Environnement qui se focalise sur l’intérêt général et non dans l’intention de se profiler peut à cet égard rendre de précieux services.

Le titre est de la rédaction

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